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La voiture électrique, un choix gagnant que si l'État maintient ses aides, d’après l’UFC-Que Choisir

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D’après une étude de l’UFC-Que Choisir, publiée ce jeudi 13 mars, la voiture électrique serait avantageuse à l'achat sur le long terme si l'État ne baisse pas ses aides et que le prix de l'électricité reste abordable.

La voiture électrique serait avantageuse à l'achat sur le long terme si l'État ne baisse pas ses aides et que le prix de l'électricité reste abordable. C'est ce qui ressort d'une étude de l'UFC-Que Choisir qui paraît ce jeudi.

Mais le gouvernement a choisi de réduire les aides en 2025, la prime à la conversion est supprimée et le bonus écologique baisse (il passe de 7.000 euros maximum à 4.000 euros maximum).

Selon l'UFC, la voiture électrique reste plus cher qu'un modèle thermique en 2025, mais cela devrait commencer à s'inverser à partir de 2026 - pour les voitures de taille moyenne - et s'inverser complètement en 2029 pour les citadines.

Des aides indispensables

Des aides qui auraient pourtant pu convaincre des automobilistes d'acheter un véhicule électrique: RMC l'a constaté à Thiais, dans le Val-de-Marne. À l'image de Benoit qui a cherché à acheter une voiture électrique pour lui et sa famille, il y a quelques semaines. “Le problème, c’est le prix. J’avais regardé pour une petite citadine, avec 2/3 options, on arrive tout de suite à 50.000 euros”, dit-il.

Il déplore la suppression de la prime à la conversion en 2025 et la réduction du bonus écologique: “j’ai des collègues qui ont acheté à l’époque des voitures électriques et qui ont bénéficié des aides, ça valait le coup. Maintenant, c'est terminé, et c’est dommage. Autrement, j’aurais peut-être passé le cap”.

L'invitée de Charles Matin : La voiture électrique est-elle rentable en 2025 ? - 13/03
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Un cap difficile à franchir pour beaucoup, notamment à cause du prix. Un véhicule électrique coûte aujourd'hui 30 à 40% plus cher qu'un thermique. “Moi, je suis salarié, même avec 2.000 euros de salaire par mois, c’est compliqué de pouvoir se payer une voiture électrique”, affirme Mounir. “Pour l’instant, je ne compte pas changer de voiture et je le ferais encore moins si on a peu d’aide”, poursuit Maëlle.

Le 3216 RMC du 13 mars - 6h37
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Des aides indispensables, donc, pour convaincre les conducteurs, explique Guillaume Crunelle, spécialiste de l'automobile: “Dans tous les pays où on a diminué, voire annulé, des aides à l’achat, des aides à la conversion, à chaque fois, on a vu que cela avait un impact direct sur les ventes de véhicules électriques. Ça a été le cas en Chine et en Allemagne par exemple”.

Le même scénario est possible en France, complète-t-il, et ce alors que les ventes de voitures électriques stagnent ces huit derniers mois, après des années de hausse.

Solène Gardré