Le contrôleur aérien s’endort, un avion bloqué dans le ciel: "On a un peu honte", concède un aiguilleur

C'est une histoire presque incroyable. Un avion reliant Paris à Ajaccio a du patienter dans le ciel avant de pouvoir atterrir sur la piste. La raison? Le contrôleur aérien de l'aéroport d'Ajaccio-Napoléon Bonaparte dormait!
C'est en s'approchant de l'aéroport ce lundi que l'équipage de l'avion déjà parti avec 1h de retard d'Orly, s'est étonné de ne recevoir aucune réponse de la part de la tour de contrôle et de constater que la piste n'était pas illuminée, révèle Corse Matin.
Face à cette situation, le commandant de bord a joint les pompiers de l'aéroport qui ont à leur tour alerté la gendarmerie. L'avion a du tourner dans le ciel avant que le contrôleur ne se réveille et rétablisse les lumières sur la piste pour permettre l'atterrissage aux alentours de 00h30.
"On est très suivis"
"C'est n'importe quoi, on a un peu honte", concède ce mercredi sur RMC et RMC Story Paul, un contrôleur aérien. Celui qui travaille sur un gros centre confirme que dans les petites tours de contrôle, il y a souvent un seul contrôleur.
"Peut-être qu'il a eu un problème de santé, il va être contrôlé, on est très suivis. Pour une petite chute de vélo on a des tests", explique-t-il.
"Le pilote a attendu 20 minutes en l'air, je n'étais pas dans le cockpit mais je ne comprends pas pourquoi il n'est pas revenu sur une ancienne fréquence", ajoute Paul.
Des premiers tests réalisés sur le contrôleur aérien n'ont révélé aucune trace de drogue ou d'alcool.
Grosses responsabilités et conditions avantageuses
Les contrôleurs aériens font partie des fonctionnaires les mieux payés, avec un salaire brut moyen de "96.000 euros par an, soit environ 8.000 euros mensuels", selon un rapport du Sénat d'octobre 2024.
Leurs conditions de travail sont adaptées à leurs énormes responsabilités: ils travaillent en moyenne 32 heures par semaine et d'un jour de repos pour un jour travaillé, en plus de leurs 25 jours de congés payés.