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Transports

"Ne pas revivre ça": le contrôleur aérien dort et empêche l’avion d’atterrir, une passagère témoigne

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Un contrôleur aérien de l'aéroport d'Ajaccio s'est endormi sur son lieu de travail au moment où un avion en provenance de Paris demandait le droit d'atterrir. L'avion a été contraint, dans l'attente d'une réponse, de faire des tours dans le ciel.

Une histoire à peine croyable à l'aéroport d'Ajaccio en Corse. Un avion en provenance d'Orly a été contraint de patienter dans les airs ce lundi soir. La raison, le contrôleur aérien chargé de le faire atterrir s'était endormi.

A l'approche de l'aéroport d'Ajaccio, silence radio complet de la tour de contrôle. L'équipage constate aussi que la piste d'atterrissage n'est pas éclairée. Impossible donc d'atterrir dans ces conditions. Le commandant de bord tente donc de joindre les équipes sur terre, et tient informé les passagers au fur et à mesure. Camille était à bord de l’appareil.

"Il nous a parlé trois quatre fois en nous disant qu’il avait pris le soin de contacter les pompiers et qu’il attendait une réponse".

"Puis il nous a prévenu qu’il n’avait pas de réponse des pompiers et que cette fois ce sont les gendarmes qui vont monter", raconte-t-elle.

Trente minutes dans les airs

Un quart d'heure plus tard, tandis que l'avion continue de tourner au-dessus du golf d'Ajaccio, le commandant de bord annonce que le contrôleur aérien s'était endormi. La nouvelle provoque l'hilarité des passagers comme Eléa.

“Tout le monde a rigolé en fait. La situation est vraiment lunaire et cocasse".

"Heureusement qu’il n’y a rien eu de grave et que tout le monde va très bien. Mais après c’est un peu bizarre de se dire qu’il s’est endormi. J’espère ne pas revivre ça dans ma vie”, pointe-t-elle.

Finalement, l'avion aura patientait une trentaine de minutes dans les airs. Le commandant de bord confiera après l'atterrissage n'avoir "jamais eu à gérer une telle situation". Selon la DGAC, une "enquête a été ouverte" et le contrôleur aérien a été testé négatif au test d'alcoolémie. "Une éventuelle sanction est à l'étude".

Anna Jaujard avec Guillaume Descours