Vers un accord à la SNCF? "Il y a eu une volonté franche de négocier"

Les négociations pour parvenir un accord sur l'organisation du temps de travail à la SNCF ont duré jusqu'au petit matin. "On a démarré hier matin à 9h30 pour terminer à 4h du matin, une nuit intense de négociation comme j'ai rarement connu dans ma carrière de syndicaliste", reconnaît sur RMC Roger Dillenseger, secrétaire général adjoint de l'UNSA ferroviaire.
Le représentant du deuxième syndicat à la SNCF estime que les négociations sont allées dans le bon sens et se dit "satisfait" de la proposition de texte. Autour de la table des négociations, la CGT et SUD Rail, qui appelaient lundi soir encore à entamer un septième jour de grève consécutif mardi étaient également présents.
"Ces deux syndicats sont aussi restés jusqu'au bout de la négociation et ont finalisé le texte avec nous. Il y a eu une volonté franche de négocier. S'il y a des points vraiment opposés, en général on ne reste pas 19 heures", estime-t-il.
La CGT et SUD-rail peuvent faire opposition au texte
Roger Dillenseger espère que les négociations aboutirons à une signature du texte et à la fin de la grève. Le texte, pour être validé doit recueillir la signature de syndicats représentant au moins 30% des voix aux dernières élections et ne pas rencontrer d'opposition de la part d'organisations dépassant 50%. En s'alliant, la CGT et SUD Rail ont encore la capacité de s'y opposer.
"La grève, c'est un levier parfois pour agir ou mettre la pression sur une négociation. Mais au-delà de la grève, c'est un texte qui doit construire l'organisation du travail pour la SNCF et plus largement pour la branche ferroviaire dans les prochaines décennies"
Mais à l'issue de la réunion, les représentants de la CGT n'ont pas souhaité s'exprimer. D'après nos informations, la CGT aurait reconnu que le texte proposait de vraies avancées pour les cheminots en termes de conditions de travail. En cas de signature, la CGT reconnaîtrait implicitement que les propositions défendues par la SNCF n'étaient pas si mauvaises, alors que sa base entame un septième jour de grève. La CGT peut aussi exiger encore davantage de la direction et voir l'accord tombe à l'eau avec les avancées négociées, quitte à se mettre à dos l'ensemble des cheminots.
La CGT, comme les autres syndicats, va désormais se tourner vers ses membres pour décider de la signature ou non de l'accord. De son côté, l'UNSA va entamer cette nouvelle phase dès la réception du texte qui sera transmis par la direction dans la matinée. "Le travail qui va être celui des négociateurs, ça va être de porter le fruit des négociations auprès de nos structure pour valider ou prendre une décision."