
À Laval, les soignants désemparés face à l’effondrement de la psychiatrie
Le centre hospitalier de Laval, en Mayenne, fait face à une crise majeure : en seulement trois ans, son équipe de psychiatrie est passée de 12 praticiens à un seul. D’ici novembre, deux nouveaux départs réduiront encore la discipline à un médecin à temps plein pour tout le service. Pour tenter de pallier cette situation, trois psychiatres du CHU d’Angers interviendront trois jours par semaine à partir du 2 novembre, afin d’assurer la continuité des soins et l’encadrement des internes. Mais pour les infirmiers et psychologues du service, cette solution reste insuffisante. Ils dénoncent une prise en charge à risque, susceptible d’entraîner des erreurs graves, voire des suicides de patients. Les représentants de Force Ouvrière ont alerté l’ARS et le cabinet du ministre de la Santé tandis que les professionnels de santé sont profondément préoccupés : un Français sur quatre connaîtra des troubles psychiatriques durant sa vie, et la santé mentale avait été désignée grande cause nationale du quinquennat. Dans ce contexte, la fermeture progressive d’un service psychiatrique devient une urgence qui interpelle.
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