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Couvre-feux pour mineurs : des syndicats dénoncent une dérive sécuritaire

Alors que plusieurs villes, dont Nîmes ou Triel-sur-Seine, ont imposé des couvre-feux aux mineurs cet été, la contestation s’organise. Dans un communiqué commun, plusieurs syndicats du monde judiciaire dénoncent des mesures jugées « liberticides » et pointent un risque de stigmatisation des jeunes issus des quartiers populaires. À Triel-sur-Seine (Yvelines), le maire Cédric Aoun défend son arrêté municipal : les moins de 18 ans ne peuvent plus circuler dans l’espace public après 23h sans attestation. Une manière, dit-il, de « responsabiliser les parents » face à la hausse des incivilités. Des mesures similaires sont en vigueur à Nîmes, où le couvre-feu pour les moins de 16 ans a été prolongé jusqu’au 18 août dans quatre quartiers. Mais plusieurs de ces arrêtés font l’objet de recours en justice, et certains ont déjà été suspendus. Le débat est donc loin d’être clos : sécurité publique ou atteinte aux libertés individuelles ?