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Pollution plastique : vers un traité impossible à conclure ?

Une proposition de synthèse d’une dizaine de pages pour un traité international contre la pollution plastique a été massivement rejetée ce mercredi 13 août lors des négociations à Genève, compliquant la tâche des diplomates de 184 pays qui n’ont plus que quelques heures pour tenter de trouver un accord avant la fin des discussions prévue jeudi à minuit. Le texte proposé a été jugé « déséquilibré » et « inacceptable » par la majorité des pays participants ainsi que par les ONG environnementales, tandis que seul l’Inde l’a validé comme base de négociation. Ce projet était critiqué pour ses mesures faibles et non contraignantes, perçues comme favorables aux intérêts des industries pétrochimiques, opposées à toute limitation de la production plastique mondiale. Cette négociation, qui s’inscrit dans la continuité d’une résolution des Nations unies adoptée en 2022, vise à instaurer un cadre juridique contraignant pour lutter contre la pollution plastique, notamment en milieu marin. Mais les divergences, en particulier sur la production mondiale de plastique, restent vives. La production mondiale de plastique, aujourd’hui d’environ 450 millions de tonnes par an, ne cesse de croître et devrait tripler d’ici 2060 selon l’OCDE, alors que moins de 10% de ce plastique est recyclé. Pour les défenseurs de l’environnement, le projet rejeté ne ferait que perpétuer cette tendance dangereuse pour la santé humaine, la biodiversité et les générations futures.