RMC
Tech

“3 gigas par semaine”: Najat Vallaud-Belkacem souhaite “rationner” l’accès à Internet

Najat Vallaud-Belkacem, membre du Parti socialiste (PS) et directrice de l'ONG One Campaign pour la France, participe à une réunion contre le projet de loi du gouvernement sur l'immigration et la stigmatisation des étrangers à Saint-Ouen, au nord de Paris, le 7 décembre 2023

Najat Vallaud-Belkacem, membre du Parti socialiste (PS) et directrice de l'ONG One Campaign pour la France, participe à une réunion contre le projet de loi du gouvernement sur l'immigration et la stigmatisation des étrangers à Saint-Ouen, au nord de Paris, le 7 décembre 2023 - Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP

Dans une tribune publiée ce lundi 18 mars dans le Figaro, l'ancienne ministre de l'Éducation nationale plaide pour une réduction du temps d’écran et souhaite imposer des limites à tous les Français.

Limiter l’accès à Internet afin de lutter contre plusieurs fléaux, c’est ce que propose Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre de l’Éducation nationale, dans une tribune du Figaro ce 18 mars. La quadragénaire illustre son propos en donnant un exemple: celui de "rationner" l'accès à internet à 3 gigas par semaine.

"Je souhaiterais que l'on réfléchisse concrètement aux moyens de rationner internet, par exemple en accordant un nombre limité de gigas à utiliser quotidiennement" détaille-t-elle.

Limiter Internet pour régler de nombreux maux?

Pour l’ancienne ministre de François Hollande, “tous les grands sujets, écologie, discrimination, inégalités, harcèlement, éducation, savoirs et cultures, sont liés à Internet”.

“Si nous savons que nous n'avons que trois gigas à utiliser sur une semaine, nous n'allons sans doute pas les passer à mettre des commentaires haineux ou fabriquer des fakes”, poursuit-elle dans la tribune.

Ainsi, aux yeux de Najat Vallaud-Belkacem, le rationnement d'internet pourrait avoir de multiples bénéfices, que ce soit pour "le développement cognitif, pour la santé, mais aussi pour lutter contre les discriminations, le harcèlement" ou encore "le réchauffement climatique".

L’ancienne ministre conclut: “Parce que oui, j'ai un problème, vous avez un problème, nous avons un problème : fermer les yeux n'y changera rien. C'est bien l'écran qu'il nous faut éteindre”.

"Une simple illustration"

Quelques heures après la publication de sa tribune sur le site du Figaro, politiques comme internautes ont vivement réagit sur les réseaux sociaux.

“Rationner autoritairement lnternet ? Probablement la pire manière d’aborder le débat sur notre rapport aux écrans”, écrit, par exemple, l'actuelle secrétaire d'État chargée du numérique, Marina Ferrari, sur X (Twitter).

"Traiter les risques mérite tellement mieux qu’une approche manichéenne et hors-sol de l’espace numérique dont les usages sont aussi nombreux que les usagers."

Dans la foulée, Najat Vallaud-Belkacem a répondu aux critiques, demandant aux lecteurs de “ne pas se focaliser sur le nombre de gigas. Si vous m’avez lue, ce n’est pas ce que je propose, c’est une simple illustration”.

CA