Chandeleur: comment faire des crêpes sans œufs

Après le bœuf végétal et le poulet sans poulet, voici les crêpes sans œufs. On est en plein dans la "foodtech", ces startups qui réinventent certains aliments. Là, en l’occurrence, c’est de l’œuf sans œuf, mis au point par une startup française qui s’appelle le Papondu, parce que ce sont des "œufs" qui ne sont pas pondus... Ça ressemble à un œuf, avec du blanc et du jaune, ça en a la couleur, la texture et même le goût. Sauf que c’est constitué à 100% de protéines végétales, notamment de la farine de féverolle (légumineuse de la famille des fèves), d’eau et de sel. Que des ingrédients naturels.
Niveau goût, impossible de faire la différence. Sur des tests à l’aveugle réalisés avant la sortie du produit, à 90% les testeurs trouvent que c’est une bonne alternative. On peut tout faire avec: des flans, des pâtes fraîches, des œufs brouillés, des gâteaux, de la mayonnaise… Ou bien une omelette sans cassez d’œufs, une première. Ça se présente sous forme de palets, qu’on décongèle et qui prennent la texture et l’apparence de l’œuf battu. En sachant que c’est une première version. Cette année, une autre va sortir, qui reproduit carrément la structure de l’œuf, le jaune tel qu’on le connaît quand on casse un œuf, grâce à des techniques de cuisine moléculaire.
Au niveau nutritionnel, mêmes apports en protéines, mais moins de calories, nutriscore A, et pas de cholestérol. Pas mal pour les fans de mayonnaise! Intéressant aussi pour ceux qui ont des allergies. Et puis, il y a le côté vegan et/ou éco responsable. Pas de souffrance animale, d’élevages de poulet en batterie… Et une empreinte carbone infiniment plus faible. A condition d’accepter d’en payer le prix: il faut compter 1 euro par œuf.
Un robot pour faire les crêpes
Et pour faire ces crêpes sans œufs, il y a aussi un robot crêpier. Des machines qu’on pourra bientôt croiser dans les gares, les aéroports, mais pas encore dans nos cuisines. Le projet s’appelle Délice Robotics et est porté par l’Inria. C’est un robot qui peut faire des crêpes et des gaufres à la demande, avec un bras robotique programmé pour se saisir d’un bidon de pâte, le verser sur une plaque chauffante, l’étaler, retourner la crêpe, la servir et même verser du sucre ou du chocolat chaud. C’est assez hypnotisant à regarder. Ces robots crêpiers coûteront 20.000 euros pièces et seront loués à des professionnels pour quelques centaines d’euros par mois, pour leur faire gagner du temps. Pas sûr que les Bretons voient arriver ça avec bienveillance…