Des voitures sur le toit d’un bus, un ferry volant: les transports du futur pour les départs en vacances
En cette période de départs, de nouveaux véhicules assez étonnants pourraient nous transporter sur nos lieux de vacances dans les années qui viennent. Des projets bien réels même s'ils peuvent sembler un peu lunaires. Le premier s’appelle Symone. Ce que propose cette startup, c’est de faire rouler les voitures… sur des bus à hydrogène. Plus précisément, on parle des trajets sur autoroute, souvent rébarbatifs et surtout très polluants. Et donc l’idée serait de faire monter six véhicules à bord d’un gros bus, sur le toit, pendant que vous êtes à l’intérieur. Avec des sièges confortables, ça ressemble un peu à une business class en avion, et on peut dormir. On réserve via une application, les voitures embarquent juste avant le péage, et c’est parti.
L’idée n’est pas si délirante que ça. D’abord, ça permet de rendre beaucoup plus relaxants les longs trajets sur autoroute, souvent monotones et fatigants. Un peu comme si on voyageait en train, sauf qu’à la fin on a quand même sa voiture sur le lieu d’arrivée. Et puis il y a l’aspect environnemental. Les trajets sur autoroute, c’est ce qui pollue le plus. Là, on a un bus qui roule à l’hydrogène vert qui va transporter plusieurs voitures. Evidemment, ça pollue moins. Et ça ne coûte pas plus cher puisque vous ne consommez pas de carburant et qu’on mutualise les frais de péage. Une sorte de transport en commun pour les voitures, le co-voiturage poussé à son extrême limite. Ça peut sembler un peu loufoque, mais la startup veut présenter son premier modèle à l’occasion des JO l’an prochain, pour le faire connaître au monde entier, avant d’industrialiser la production à partir de 2025 et une exploitation sur tout le territoire en 2030.
Un bateau qui décolle
Un autre moyen de transport assez inattendu, le ferry volant. C’est le projet très sérieux de la Britanny Ferries. On a tous pris ou vu ces gros bateaux qui traversent la Manche. Oubliez, ça n’a rien à voir… L’entreprise bretonne s’est alliée à la startup américaine Regent pour imaginer le ferry du futur. Il s’appelle le Seaglider, "glisseur des mers", un appareil complétement fou à mi-chemin entre le bateau et l’avion, ce qu’on appelle un hydro-planeur. L’appareil a une coque et va sur l’eau, mais il est équipé de foils, ces ailes sous-marines qui lui permettent de se propulser juste au-dessus de la surface, comme les bateaux de course.
Une fois en pleine mer, il va carrément décoller, tout en restant au ras de l’eau. Il est équipé de deux ailes, comme un avion, avec quatre hélices de chaque côté. Ce qui va lui permettre de décoller et voler à quelques mètres au-dessus des vagues, en profitant de ce qu’on appelle l’effet de sol. En volant très près de la surface, on crée un coussin d’air entre la coque et les vagues, qui va porter l’avion. Ce serait à la fois très maniable et extrêmement rapide, 290 km/h. De quoi relier Cherbourg à Portsmouth en 40 minutes chrono contre trois heures aujourd’hui pour les plus rapides. Il y aurait la place pour 150 passagers (mais pas de voitures). Le tout sera en full électrique, alimenté par des batteries rechargées à quai. L’engin devrait entrer en service en 2028.
Un train qui se transforme en avion
Et si on est un peu pressé, un train qui se transforme… en avion. Un avion-train ou un train-avion, le Link and fly. Le principe est moins fou qu’il n’en a l’air. En fait, il s’agit d’un avion équipé d’une cabine amovible, c’est-à-dire que l’endroit où se trouvent les passagers, on peut l’attacher ou le détacher très facilement du fuselage, comme un lego. Donc vous avez une cabine qui ressemble à un gros cylindre qu’on peut faire circuler sur des rails, comme un train. Et une fois arrivé à l’aéroport, on l’accroche aux ailes et au cockpit de l’avion et on peut immédiatement décoller. L’avantage: plus besoin d’attendre des heures en salle d’embarquement. Imaginons, vous avez un vol Paris-Bangkok mais vous partez de Nantes. Vous allez à la gare de Nantes, vous entrez dans cette sorte de capsule qui roule sur rails. Et lorsqu’elle arrive à l’aéroport, elle va venir s’accrocher aux ailes et au cockpit de l’avion, qui peut directement décoller.