Libéralisation des tarifs du gaz: "Si ça arrivait dans l’électricité, ce serait +15% tout de suite"

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Les tarifs réglementés sur le gaz appliqués par Engie sont contraires au droit européen. C'est ce qu'a estimé vendredi le rapporteur public du Conseil d'Etat. Ces tarifs réglementés concernent aujourd'hui 5 millions de foyers en France. Ils pourraient donc être supprimés. Il n'y aurait donc plus de critères de fixation des prix. Le conseil d'Etat se prononcera définitivement fin juillet.
"Dans le secteur de l’électricité, là ce serait une catastrophe assurée"
Selon Francois Carlier, délégué général de la CLCV (l’association nationale de défense des consommateurs et usagers), le danger, ce n'est pas tant l'augmentation du prix du gaz que les conséquences potentielles pour le secteur de l'électricité. "La libéralisation des tarifs du gaz, ça fait quand même un peu peur parce que même si la concurrence est bien installée dans le secteur du gaz, on ne sait pas ce qui peut se passer s’il y a par exemple une flambée du prix de la matière première. Mais c’est vrai que le marché du gaz est assez concurrentiel. Par contre, là où il ne l’est pas fondamentalement c’est dans l’électricité, parce qu’il y a la rente nucléaire d’EDF. S’il y avait une libéralisation dans le secteur de l’électricité, là ce serait une catastrophe assurée. Pour le gaz, cette libéralisation suscite un certain nombre d’inquiétudes, mais pas forcément très importantes. Par contre pour l’électricité si ça arrivait, ce serait +15% tout de suite à mon avis".