Vols de voitures: bientôt des véhicules capables d'obéir uniquement à leurs propriétaires?

Une technologie qui s'inspire de ce que l'on a déjà sur nos smartphones : la reconnaissance faciale du conducteur ou celle des empreintes digitales. Autrement dit, la voiture, grâce à une caméra intelligente, est capable de reconnaître le visage de son propriétaire. Et si ce n’est pas lui qui essaie d’ouvrir ou de démarrer, elle refuse de s’ouvrir ou même de démarrer.
Cette innovation a été présentée notamment par Continental lors du dernier CES de Las Vegas. Deux caméras sont utilisées : la première est placée sur le montant central, entre la portière avant et la portière arrière. Vous vous approchez, plus besoin de sortir vos clés : elle s’ouvre toute seule. Une fois au volant, même chose, pour démarrer, il suffit de montrer son visage à une deuxième caméra.
Reconnaissance faciale
Cela peut être une reconnaissance du visage ou celle de l’iris de l’œil. Évidemment, c’est paramétrable : on peut donner accès à son conjoint, ses enfants, un ami. On peut aussi s’en servir pour de l’autopartage. Même avec un masque ou en montrant une photo de vous à la caméra, la voiture ne démarrera pas. À moins de hacker la voiture, ce qui demande une certaine expertise, le vol devient quasiment impossible.
Cette technologie existe déjà sur un modèle SUV de Hyundai : elle permet d’ouvrir la portière, et pour démarrer, on utilise les empreintes digitales. En gros, comme pour les smartphones, l’idée est vraiment d’exploiter tout le potentiel de la biométrie, et de faire en sorte que ce soit vous, et votre corps, qui serviez de clé.
Caméras frontales, de recul, d’aide à la conduite, dashcam... On a déjà de nombreuses caméras embarquées aujourd’hui, autant s’en servir. Par exemple, pour développer une climatisation hyper personnalisée : bientôt, la voiture sera capable d’analyser les besoins spécifiques de chacun des passagers et de s’y adapter, car nous ne sommes pas tous sensibles au froid de la même manière.
Les caméras vont détecter qu’à la place du passager se trouve un homme, si celui-ci est très habillé ou non, quel est son rythme cardiaque — ce qui peut indiquer un niveau de fatigue et donc une sensibilité au froid —, sa morphologie aussi. En fonction de tout cela, l’habitacle enverra précisément à la place occupée un niveau de chaleur différent. Par exemple, si la voiture détecte que je suis plutôt maigre et en t-shirt, alors que mon voisin est plus costaud et porte une doudoune, la chaleur diffusée ne sera pas la même pour lui et pour moi.
Des caméras utiles en cas d'accident
Ce sont des panneaux thermiques intégrés dans les portières qui vont diffuser cette chaleur ciblée. La voiture de demain pourra aussi analyser les battements du cœur, et à terme, elle sera même capable de détecter un éventuel problème cardiaque. Une sorte d’assistant médical sur roues.
Une technologie qui utilise les caméras de la voiture, en cas d’accident, permet aux secours de voir "par les yeux" du véhicule, si l’on peut dire. Imaginons que j'ai un accident : j'appuie sur un bouton SOS sur le tableau de bord (et si je ne peux pas, la voiture appelle elle-même). À ce moment-là, la voiture donne accès au centre d'appel de secours à tous ses équipements embarqués : caméras, capteurs.
Les opérateurs peuvent alors voir si je suis conscient, blessé, combien de personnes sont à bord. Ils peuvent aussi accéder aux commandes, activer les warnings, et même, demain, prendre le contrôle de la voiture à distance pour la mettre en sécurité. Un mélange d’humain et d’intelligence artificielle qui pourrait permettre de sauver des vies.