Explosion des prix en janvier sur l'alimentaire: le gouvernement insiste pour le panier anti-inflation

Plus de 13% d'inflation en janvier sur l'alimentaire. Faire ses courses coûte de plus en plus cher. Et ça ne va pas s'arranger, alors que les négociations commerciales en cours entre producteurs et distributeurs. Celles-ci risquent d'entraîner une nouvelle hausse des prix dès le mois prochain. Certains analystes parlent même d'un "mars rouge".
Conséquence, un Français sur quatre pense à réduire ses dépenses alimentaires cette année selon une étude NielsenIQ publiée ce mercredi.
Selon cette étude, les foyers français ont dû dépenser 280 euros supplémentaires en 2022 pour remplir leur caddie de produits de grande consommation par rapport à 2021. Face à ça, le gouvernement tente de lancer son panier anti-inflation. On en sait un peu plus sur son contenu. Une cinquantaine de produits, notamment cinq fruits et légumes, dont trois bio, deux féculents, de la viande rouge ou blanche, dont au moins une labellisée, du poisson, mais aussi des produits d’hygiène dentaire selon des informations du Parisien.
De fortes réticences
Mais va-t-il voir le jour? C'est la ministre Olivia Grégoire qui est à la manœuvre et qui tente toujours de convaincre les chaînes de supermarchés de lancer ce panier début mars. Il y a bien Lidl, Système U ... et pour l'instant, c'est tout. Aucun autre distributeur n'a encore dit oui au panier anti-inflation du gouvernement.
Et pourtant le temps presse, car il doit voir le jour début mars. Alors la ministre Olivia Grégoire multiplie les échanges et tente de convaincre. Concrètement, ce panier, c'est une liste de 50 familles de produits comme les fruits de saison, l'épicerie ou encore les surgelés. Libre ensuite à chaque distributeur de référencer les aliments et marques de leur choix avec la promesse pour le consommateur du meilleur rapport qualité-prix. Les supermarchés doivent aussi s'engager à ne pas ou presque pas les augmenter pendant trois mois.
Mais les réticences sont fortes. "Faire ça obligerait à se rattraper en gonflant les marges d'autres produits", assure un distributeur qui, pour l'instant, refuse de signer. Des critiques balayées par l'entourage de la ministre qui assure que d'autres chaînes de supermarchés s'apprêtent bel et bien à rentrer dans le dispositif.