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Melons, abricots... Les fruits et légumes de saison boudés par les Français à cause du mauvais temps

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Selon Laurent Grandin, le président d’Interfel, l’interprofession des fruits et légumes frais, les stocks des produits de saison s'accumulent. La faute à une météo capricieuse...

Les Français boudent-ils les fruits de saison ? Melons, abricots, tomates, prunes… Alors qu’ils sont censés avoir la côte en été, les ventes s’effondrent. Selon le président d’Interfel, l’interprofession des fruits et légumes frais, Laurent Grandin, les stocks s'accumulent malgré une baisse des prix.

"La demande est insuffisante. On incite et on invite les consommateurs à soutenir nos productions dès que le soleil réapparaitra”

Presque tous les fruits et légumes d’été sont même placés en situation de crise conjoncturelle par l’Établissement national des produits de l’agriculture et de la mer (FranceAgriMer), qui observe des baisses de prix allant de -20 à -29 % par rapport à l’an dernier.

Le journal de 8h - 07/08
Le journal de 8h - 07/08
10:51

La météo réellement responsable de cette baisse ?

"On n’a pas tellement envie de manger des choses froides comme des salades. Le temps n’est pas très propice pour ça. Surtout depuis ces quelques semaines à Paris”, affirme Damien, un consommateur, à notre micro.

Pourtant, l’association Familles rurales a, dans une récente enquête, montré que les prix avaient fortement grimpé en un an sur les fraises, cerises, haricots verts, poivrons et oignons, compliquant le choix des ménages dans un fort contexte inflationniste. Selon l’organisme, une hausse de 16 % du prix des fruits et légumes a été constatée entre juin 2022 et juin 2023.

Bières, cidre, glaces... des produits dits "météo sensibles"

Selon les chiffres du cabinet Circana, les ventes de bières et de cidres ont également reculé de 9.1 % sur un an en volume la semaine du 17 au 23 juillet, après une baisse de 13,7% entre le 10 et le 16 juillet. Si la météo est en partie responsable, les prix le sont également…

Enfin, d’autres produits dits “météo sensibles” sont à la peine. C'est par exemple le cas des boissons rafraîchissantes sans alcool et des eaux (-14% sur un an fin juillet), des jus de fruits frais (-24,6%), ou encore des "surgelés et glaces" (-7,1%). Les produits solaires (-18,5%) et les salades de fruits (-22,9%) font quant à eux partie des catégories les plus pénalisées en valeur.

Lucie Rispal (édité par C.A.)