RMC Conso
Alimentation

Hausse du prix des fruits et légumes: "On ne peut plus se permettre d'en acheter"

placeholder video
Le prix des fruits et légumes s'est envolé en un an, avec 16% de hausse par rapport au mois de juin 2022 selon une étude de l'association Familles Rurales publiée ce mercredi. Les consommateurs adaptent alors leurs habitudes d'achat.

Une augmentation de 16% en un an. Le prix des fruits et légumes s'est envolé, de juin 2022 à juin 2023. C'est ce que révèle une étude de l'association Familles Rurales publiée ce mercredi, qui se fonde sur les prix en supermarchés et hypermarchés.

Mais la hausse concerne aussi la production et se ressent fortement sur les marchés, en partie à cause des aléas climatiques, qui ont eu des conséquences sur les récoltes d'après l'association.

De nouvelles habitudes d'achat

Depuis dix ans, le prix des fruits et légumes ne cesse d'augmenter d'année en année. La hausse était déjà de 11% entre 2021 et 2022. Conséquence: les acheteurs modifient leur comportement pour s'y retrouver financièrement.

Au marché de Melun, des légumes dont le prix augmentent, Valérie a de quoi en faire une liste de courses: "Les oignons, les carottes, les poireaux...". Mais c'est le prix du kilo de pommes de terre qui l'interpelle plus sur les étals.

"On est passé en moyenne de 1,50 euros à pratiquement 2,50 pour certaines qualités de pommes de terre", détaille-t-elle.

Ce qui pousse cette retraitée à réguler ses dépenses: "Je vais venir plus souvent et prendre un peu moins, pour étaler mon budget". Mais parfois, le budget ne suffit plus, et certains fruits sont délaissés par certains clients. "Le raisin, pour le moment, c'est stop. Le prix au kilo est à 4 euros, que l'on achetait 2 euros. On ne peut plus se permettre d'en acheter", explique Teckle, mère d'une famille nombreuse.

"Je viens en fin de marché parce que souvent, ils bradent"

Alors, il faut ruser. Corinne, fonctionnaire, a pris l'habitude de négocier avec les vendeurs. Cette fonctionnaire rentabilise depuis plusieurs sa pause déjeuner pour venir au marché et se procurer des produits moins chers.

"Je viens en fin de marché parce que souvent, ils bradent. Je pars du boulot exprès pour ça".

Une nouvelle habitude: "Je ne le faisais pas avant mais vu l'augmentation des prix, j'arrête pratiquement les hypermarchés en fruits parce que c'est cher et ce n'est pas bon". Le bilan de ses courses est imabattable: trois melons, deux kilos de raisins et un kilo de nectarines pour 12,50 euros, c'est deux fois moins cher qu'en temps normal.

Alfred Aurenche avec T.R.C.