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Pourquoi il y a de moins en moins de choix dans les rayons des supermarchés

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C'est un constat que font certains Français et qui est confirmé par une étude Circana: il y a moins de choix par produit dans les rayons de supermarché. Une baisse des références qui s'explique par le fait que les consommateurs sont plus attentifs à ce qu'ils achètent à cause de l'inflation.

Il y a de moins en moins de choix dans les rayons des supermarchés. C'est ce que nous apprenait ce jeudi une étude Circana publiée dans Le Parisien. Cela touche toutes les enseignes avec des amplitudes variées, autant les marques nationales que les marques distributeurs et plutôt les multinationales que les PME. En un an, le nombre de références disponibles dans les magasins a reculé de 3 à 4% en moyenne.

Chez certaines familles de produits, c'est flagrant. Prenez le foie gras, moins 22% de références disponibles dans les rayons. Moins 16% pour les pizzas surgelées. Et les produits bio aussi disparaissent des rayons.

“C’est tout simplement parce que ça se vend moins”, explique Yves Puget, directeur du magazine LSA et expert de la consommation. Ce choix est guidé par les habitudes des consommateurs, qui se serrent la ceinture. “Il y a forcément un effet inflation, il y a forcément une question de pouvoir d’achat”, juge-t-il.

Un risque pour les ventes?

Supprimer des références, c'est aussi un coût en moins pour les distributeurs.

“Si vous supprimez des références, votre logistique est moins coûteuse. Pourquoi? Parce que d’abord vous ne commandez que des camions complets. Et puis après, il peut y avoir aussi des raisons financières. Moins vous avez de fournisseurs, plus les fournisseurs qui travaillent avec vous font un gros chiffre d'affaires, et peut-être que vous avez plus de moyens de pression pour obtenir de meilleurs tarifs”, détaille Yves Puget.

Mais moins d'offres dans les rayons, c'est aussi courir le risque de voir les ventes baisser. “Il ne faut pas perdre des clients. Si le consommateur ne trouve pas ses produits, peut-être qu’il ira voir ailleurs”, estime-t-il.

Reste à savoir si cette tendance va se confirmer. L'enseigne Carrefour, par exemple, va réduire de 20% ses assortiments dans l'alimentaire.

Maryline Ottamnn avec Guillaume Descours