Repas de Noël: cinq astuces pour faire des économies sans se priver de ses mets préférés

116 euros par personne. C'est le coût moyen du repas de Noël des Français cette année, selon une enquête Odoxa pour Hellofresh.
Chaque année, repas de fête rime avec produits de luxe: foie gras, champagne, fruits de mer... Mais la forte inflation qui a frappé les produits alimentaires sur les trois dernières années, de l'ordre de 20%, pousse les Français à chercher des solutions pour faire baisser la facture.
S'il n'est pas question de remplacer le foie gras par du pâté, des astuces existent néanmoins pour diminuer la note finale sans se priver de ses mets préférés. Et on vous l'assure: vos invités n'y verront que du feu. Nos cinq conseils.
1- Remplacez les produits de luxe par leurs équivalents meilleur marché
La truite est un poisson proche du saumon en termes de goût et d'aspect. Elle est pourtant moins grasse et surtout bien moins chère. La choisir permet par ailleurs de manger local, puisqu'il y a de nombreux élevages de truites en France.
Le dernier comparatif des truites et saumons fumés de l'association UFC Que choisir nous révèle qu'au top du classement se trouve une truite fumée au prix de 41 euros le kilo, tandis qu'un saumon fumé vendu deux fois plus cher est dans le "flop" 3...
D'autres produits de fête sont facilement substituables: les pétoncles sont souvent confondues avec les coquilles Saint-Jacques. On en trouve pourtant autour de 30 euros le kilo, contre 60 pour sa cousine de luxe.
Côté volaille, la pintade est généralement recommandée comme une alternative meilleur marché que la dinde.
Et pour arroser votre repas, préférer un crémant plutôt qu'un champagne vous permettra là encore de diviser la note par deux: on trouve du champagne à partir de 20 euros dans les marques de distributeurs (MDD), contre une dizaine d'euros pour un bon crémant.
Le champagne fait d'ailleurs partie des produits de fête dont le prix a le plus augmenté ces dernières années: +33% en trois ans pour les champagnes premier prix. Ce qui nous amène à notre deuxième conseil...
2- Faites l'impasse sur les produits touchés par l'inflation
Visez au contraire les produits dont le prix a fortement baissé. Par exemple: les huîtres. La demande est en baisse, et les contaminations qui ont touché les huîtres du bassin d'Arcachon et de Normandie l'année dernière n'ont rien arrangé. Résultat, leur prix a chuté de 60%.
Au contraire, le chocolat connaît une flamblée des prix en raison d'une hausse du cours du cacao. En cause, une récolte plus faible liée aux aléas climatiques. Selon l'UFC Que choisir, le prix des tablettes de chocolat vendues en grande et moyenne surface a augmenté, là aussi, de 33% en trois ans.
Si l'on souhaite échapper à cette hausse de prix, on privilégiera donc un dessert aux fruits. Et pourquoi pas un panettone, cette célèbre brioche italienne qui s'invite de plus en plus sur les tables de Noël des Français? On en trouve autour de cinq euros en supermarché.
Le numéro un du classement réalisé par 60 millions de consommateurs, un panettone vendu chez Coopérative U, est d'ailleurs en promotion jusqu'au 24 décembre. Être attentif aux promotions, voilà une autre astuce pour faire baisser encore la note.
3- Cherchez les promotions
Si vous vous réveillez, au matin du 23 ou 24 décembre, paniqué de ne pas encore avoir fait vos courses, rassurez-vous: vous avez bien fait. Votre tendance à la procrastination va vous permettre de bénéficier des promotions les plus intéressantes sur les produits de Noël.
Depuis le 15 décembre, les catalogues de toutes les enseignes grouillent de réductions sur le foie gras, le champagne, le chocolat, le fromage etc. La plupart sont valables jusqu'au 25 et il se peut que des promotions de dernière minute viennent s'ajouter à ces offres.
Elles restent bien sûr dans la limite de 34%, car la loi interdit les promotions plus importantes. RMC Conso a par exemple repéré un foie gras cru éveiné et assaisonné vendu 47 euros le kilo. Il suffira d'un passage d'une ou deux minutes au micro-ondes et de quelques heures au réfrigérateur pour qu'il soit prêt.
Faire soi-même son foie gras est en effet probablement la meilleure solution pour un rapport qualité/prix imbattable. Si vous craignez de ne pas avoir le coup de main, choisir un foie gras déjà éveiné et assaisonné est un bon compromis.
Les plus petits budgets pourront regarder du côté des marques de distributeurs ou des marques premiers prix, qui restent les plus concurrentielles. Chez Lidl, un bloc de foie gras en promotion vous reviendra à 37 euros le kilo. Sachez néanmoins que le bloc de foie gras est moins noble que le foie gras entier: il s'agit de morceaux reconstitués.
4- Jetez un œil du côté des bacs et applis anti-gaspi
Autre vertu de faire ses courses au dernier moment: les invendus frais et périssables se retrouveront certainement, dès le 23 décembre, dans les bacs anti-gaspi, avec des réductions pouvant aller cette fois jusqu'à 70%, les produits anti-gaspi n'étant pas concernés par la limite légale de 34%.
Des sites internet et applications dédiés à la lutte contre le gaspillage alimentaire proposent aussi des produits de fête à prix cassés, comme Willy anti-gaspi ou encore Too good to go, qui vendra, à partir de vendredi 20 décembre, des paniers surprises de Noël avec la promesse d'au moins 30% d'économies par rapport au prix initial.
5- Visez juste sur les quantités
83% des repas sont préparés en quantité excessive pendant les fêtes selon l’Ademe, l'Agence de la transition écologique, qui estime que l'on jette en moyenne 3 kilos de nourriture par personne après Noël.
Essayer de viser juste sur les quantités vous permettra d'éviter ce gaspillage tout en faisant des économies. Et si vous avez des restes, ne les jetez pas, certaines denrées peuvent être conservées plusieurs jours au réfrigérateur.
Le foie gras, par exemple, s'il est bien emballé hermétiquement, se garde trois ou quatre jours. Il peut même être congelé, si vous souhaitez le conserver plusieurs mois.