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Économie

Huîtres du bassin d’Arcachon: comment les professionnels veulent éviter les bactéries

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Les ostréiculteurs du bassin d’Arcachon, qui continuent de souffrir après les grosses difficultés de la fin d’année dernière, ont lancé un nouveau dispositif pour se protéger des bactéries.

Les huîtres sont de retour sur les tables cette année, après des dernières fêtes difficiles. Fin 2023, les ostréiculteurs n'avaient pas pu en vendre à cause de multiples contaminations au norovirus. Aujourd’hui, le secteur va mieux, la confiance est revenue. A une exception près, sur le bassin d'Arcachon, où les professionnels souffrent toujours.

Après le norovirus, le territoire a multiplié les problèmes, avec notamment le débordement des eaux usées dans l’agglomération. "En une année, j’ai perdu 30% de mon chiffre", confie un ostréiculteur du bassin. Une perte moyenne partagée par d’autres professionnels du département.

Alors, pour remonter la pente, tout le monde met la main à la pâte. D’un côté, les collectivités. Le maire d’Arcachon a par exemple annoncé 120 millions d’euros d’investissement pour améliorer le réseau d’assainissement de l’agglomération. De l'autre, le comité national de la conchyliculture entend bien rassurer le consommateur et protéger les ostréiculteurs.

Les indiscrets : Bassin d'Arcachon, la souffrance du secteur ostréicole - 05/12
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Un nouveau dispositif à 700.000 euros

Pour cela, l'organisation a lancé un tout nouveau dispositif depuis 15 jours. Son nom: Norotrack. Des huîtres, appelées huîtres sentinelles, sont placées sur une quarantaine de lieux tout le long du littoral. Elles seront analysées par trois laboratoires toutes les semaines, pour vérifier leur qualité. Et si une bactérie comme le norovirus est détectée, les huîtres sont immédiatement emmenées dans des bassins de purification pour tuer les bactéries.

"Cela nous permet d’être beaucoup plus réactif et de protéger les huîtres" glisse un cadre du comité, qui n'exclut pas d’augmenter la fréquence d’analyse à l’approche des fêtes. Coût de l’opération: plus de 700.000 euros. Une dépense largement justifiée pour ce responsable: "On ne veut plus jamais subir une année comme celle de 2023".

Pierre Bourgès