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Vie étudiante: quelles sont les villes les plus chères de France cette année?

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Logement, transport... Cette année, les postes de dépenses des étudiants ont encore augmenté, selon une étude de l'Unef. Celle-ci dévoile les villes les plus chères de France. RMC Conso fait le point.

"Le coût de la vie étudiante a explosé de plus de 30% depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir", dénonce l'Union Nationale des Étudiants de France (Unef) dans son enquête annuelle publiée en ce mois d'août 2025.

Coût moyen de la vie, logement, transport... Tous les postes de dépenses quotidiennes des étudiants ont augmenté cette année. Mais il y a de fortes disparités selon les villes. RMC Conso vous dresse les principaux constats de cette enquête.

Paris, la ville la plus chère

Au global, le coût moyen de la vie a augmenté de 4,12% en 2025. "Il n'y a plus aucune ville en-dessous de 1.000 euros par mois", alerte l'Unef. Dans son enquête, le syndicat étudiant liste le classement du coût de la vie étudiante par ville universitaire.

C'est Paris qui se hisse à la première place avec un coût mensuel de 1.626,76 euros en 2025, soit 4,13% de plus que l'année précédente. Juste derrière, il y a la ville de Nanterre qui enregistre la plus forte augmentation: +13,68% avec un coût mensuel de 1.520,33 euros.

Créteil se place sur la troisième marche du podium avec un coût de la vie mensuel de 1.502,33 euros (+6,37%), suivi de Saint-Denis avec 1.447,33 euros par mois (+6,94%) et de Cergy avec 1.374,33 euros (+4,72%).

Après Nanterre, d'autres villes ont également connu de fortes augmentations par rapport à l'an passé. C'est notamment le cas de Chambéry avec une hausse de 13,18% de son coût de la vie mensuel (1.246,73 euros), Angers avec une augmentation de 8,01% (1.1175,70 euros) et Rennes qui enregistre +7,50% (1.192,06 euros).

À la 47ème et dernière place du classement, c'est Limoges qui est la ville la moins chère de France avec une coût mensuel de 1.073,06 euros (+6,06%). Soit un écart de près de 553,70 euros avec Paris, la ville la plus chère.

"Le logement demeure l'épée de Damoclès"

Plus de 60% des étudiants n'habitent plus chez leurs parents. Ceux-ci sont ainsi contraints de trouver un logement et de payer un loyer, qui représente 60% de leur budget mensuel.

"Le logement demeure l'épée de Damoclès qui pèse sur tous les budgets", affirme le principal syndicat étudiant. Et cette année encore, comme le coût moyen de la vie, les loyers ont augmenté de 2,46% en moyenne, soit près de 200 euros par an.

"La moindre augmentation de quelques euros a un impact très important sur leur budget. En effet, un étudiant sur trois déclare n’avoir que 100 euros de reste à vivre après avoir payé son loyer", assure le syndicat étudiant.

Une augmentation qui ne sera pas compensée par une hausse des aides au logement, avec l'année blanche annoncée par le gouvernement.

Une fois de plus, c'est à Paris où les loyers sont les plus chers de France: 915 euros en moyenne. De même, Nanterre se hisse encore à la deuxième place avec des loyers de 816 euros en moyenne et elle enregistre la plus forte hausse (+20%).

La ville de Créteil se place en troisième position avec un loyer de 798 euros en moyenne, suivi de Saint-Denis (743 euros), de Nice (675 euros) et de Cergy (670 euros).

Outre Nanterre, les loyers ont particulièrement augmenté à Chambéry (+19,26%), Angers (+7%), Saint-Denis (+6,75%) et Rennes (+5,79%).

C'est à Limoges que les étudiants payent le moins cher, avec un loyer de 385 euros en moyenne. Ce qui représente un écart de 530 euros avec la capitale. Avec le temps, "l'écart entre les territoires s'accentue dangereusement", alerte l'Unef.

Des transports gratuits ou à... 400 euros par an

Parmi les dépenses quotidiennes des étudiants, le budget transport constitue également un poste important. D'après l'étude, cette année le coût moyen des transports augmente encore, de 2,44% pour les non-boursiers et de 1,44% pour les boursiers.

Comme le logement, "les inégalités territoriales demeurent énormes au niveau des transports", pointe l'Unef. "Alors que certains étudiants bénéficient de la gratuité totale des transports, d'autres doivent débourser près de 400 euros par an simplement pour pouvoir se déplacer."

Effectivement, il faut débourser en moyenne 392,30 euros pour les transports parisiens. De même à Nanterre, Créteil, Saint-Denis, Cergy, Guyancourt, Nice ou encore Orsay. Ces villes ont d'ailleurs ont enregistré les plus fortes hausses (+2,59%), tout comme Toulouse (+4,85%) et Rouen (+3,47%).

C'est à Limoges que les transports sont les moins chers: 95 euros en moyenne par an. Pour autant, certaines villes comme Montpellier proposent la gratuité des transports en commun.

Face à ces différents constats, l'Unef demande la construction de 150.000 logements CROUS, un encadrement national des loyers, la mesure des repas à 1 euro, la gratuité des transports ou encore la hausse de 20% des aides au logement.

Emma Forton