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Inflation: le coût réel sur le budget des Français en 2022

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L'Insee a livré la semaine dernière son rapport annuel dressant le "portrait social" des Français. On peut notamment y voir l'impact moyen de l'inflation sur les dépenses des ménages. Ce serait les classes moyennes basses les plus impactées par l'envolée des prix.

​L'Insee a fait les comptes, et ils ne sont pas bons. En 2022, la vague d’inflation a coûté en moyenne 1.320 euros de dépenses supplémentaires par personne selon l'institut français de la statistique (Insee).

Cette perte s’échelonne de 790 euros en moyenne pour les 10% les plus modestes jusqu’à 2.250 euros pour les 10% les plus aisés. Rapportées au niveau de vie, ces augmentations pèsent davantage chez les plus modestes que chez les plus aisés. L’ampleur du choc est même plus de deux fois plus grande pour les 10% les plus modestes que pour les 10% les plus aisés.

Dans l’ensemble, près de 60% de la hausse des dépenses provient de l’alimentation, du chauffage, de l’électricité et des carburants.

De l’info, du Sport, de l’humour et de la bonne humeur… Cette année, Charles Magnien, vous accompagnent de 5h à 6h30 lavec sa bande : Géraldine de Mori, Emmanuel Lechypre Alexandre Biggerstaff, Anthony Morel. Parmi les nouveautés  une première version de RMC s'engage avec vous et l'équipe de Amélie Rosique, une histoire PJ chaque jour et les indiscrets de la rédaction, sans oublier les chroniques humour d'Arnaud Demanche.
Manu conso : Le coût de l'inflation pour les Français - 27/11
3:14

Face à cette augmentation des dépenses, des revenus supplémentaires

Dans ce "portrait social" de l'Insee, on peut voir qu'en face de ces dépenses supplémentaires, il y a eu beaucoup de mesures pour soutenir les revenus: revalorisation du SMIC, du point d’indice des fonctionnaires, des allocations chômage, des retraites, la prime de partage de la valeur (PPV) a remplacé la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (Pepa), la rémunération de l’épargne populaire a été revalorisée, il y a eu les boucliers gaz et énergie, les remises à la pompe…

Toutes ces mesures ont permis d’absorber plus de 40% des pertes pour les plus modestes, mais 15% seulement pour la classe moyenne. Avec la hausse des salaires et des marchés financiers, le haut de la classe moyenne a pu absorber les deux tiers du choc, tandis que les plus aisés, principaux bénéficiaires des revenus du patrimoine, ont pu absorber la totalité du choc inflationniste.

Emmanuel Lechypre (édité par J.A.)