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L’algorithme du Nutri-Score se durcit en 2024: quels changements sur les produits?

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Au 1er janvier 2024, la méthode de calcul du Nutri-Score évolue et se durcit pour la première fois depuis sa création. Certains produits verront leur note s’améliorer, tandis que d’autres seront pénalisés.

Parmi l’étendue des changements attendus le 1er janvier, les rayons des supermarchés ne seront pas épargnés. Dès 2024, la méthode de calcul du Nutri-Score se durcit pour mieux coller à la réalité nutritionnelle des produits. Une première depuis sa création en 2017.

Alors que le système de notation était très critiqué, il devrait être plus exigeant et favorisera une certaine catégorie d’aliments selon sa composition et ses effets sur la santé.

Des aliments valorisés par la nouvelle méthode de calcul

Depuis 2017, le Nutri-Score a restructuré les rayons des supermarchés. A l’aide d’une étiquette posée sur les emballages, les produits sont notés de A (vert) à E (rouge) en fonction de leurs qualités nutritionnelles.

Si ses critères ont souvent été pointés du doigt, son existence plaît aux consommateurs. Santé Publique France révélait en 2021 que 94% des Français se disaient favorables à la présence du logo sur les emballages et que 57% ont déclaré avoir changé leurs habitudes alimentaires en fonction du Nutri-Score.

Avec le nouvel algorithme qui évoluera dès le 1er janvier 2024, tous les produits ne seront pas logés à la même enseigne. Cette méthode de calcul donnera une meilleure note aux huiles moins riches en graisses saturées, telles que les huiles de colza, de noix et d’olive, et valorisera les aliments complets riches en fibres, ainsi que les fromages les moins gras et les moins salés.

Certaines marques refusent d'afficher le Nutri-Score

Du côté des boissons, le lait, les boissons lactées et végétales, qui étaient intégrées à l'origine dans l’algorithme des aliments, vont être inclus dans ce nouvel algorithme. Celui-ci donnera des notes plus favorables au lait écrémé et demi-écrémé, et fera la différence entre les types de lait selon leur teneur en matières grasses et en sucre.

“Les laits végétaux vont être déclassés quand ils sont sucrés. Jusqu’à présent, ils bénéficiaient d’un meilleur classement, mais avec la révision, ils vont passer en B, C, D ou E en fonction de leur teneur en sucre”, annonce Serge Hercberg, nutritionniste et créateur du Nutri-Score.

Si cette notation apporte quelques changements, elle ne sera toutefois pas obligatoire. “Certaines marques refusent d’afficher cette transparence nutritionnelle sur la réalité de la qualité de leurs produits”, explique Serge Hercberg, qui explique que celles-ci peuvent préférer s’en passer si cela va à l’encontre de leurs intérêts économiques.

Pour les industriels qui s’engagent à utiliser les étiquettes Nutri-Score, ils disposeront de 24 mois pour se conformer à leur nouvelle note.

Mélanie Hennebique avec Léonie Guilbaut