Colonies de vacances: ce qu'il faut vérifier avant d'y envoyer vos enfants

Une colonie de vacances Aveyron, en juillet 2010 (PHOTO D'ILLUSTRATION) - Rémy Gabalda - AFP
"Les jolies colonies de vacances"... Sous cette formulation un peu désuète, sont regroupés de multiples organismes aux offres diverses: séjours linguistiques, stages sportifs, immersion culturelle... La colonie de vacances a évolué, mais pas son objectif: apprendre, grandir et vivre ensemble.
Tout en permettant aux parents de souffler un peu et de s'accorder pour quelques jours l'expérience "no kids". 1,2 million d'enfants partent chaque année.
Il n'est néanmoins pas facile de confier sa douce progéniture à des inconnus, alors quand il s'agit de choisir l'organisme qui la prendra en charge, quelques vérifications s'imposent.
RMC Conso vous aide à vous y retrouver parmi l'offre pléthorique (plus de 30.000 séjours organisés chaque année) et vous explique ce à quoi vous devez faire attention avant de laisser partir vos enfants en colonie.
Le prix, indice de qualité
Le budget moyen pour une colonie de vacances est de 500 euros, mais les prix sont très variables selon le lieu et les activités. Évidemment, le stage de poney au Cap-Ferret option cours d'anglais sera plus cher que la colo jeux de société au cœur de la campagne...
Il est essentiel que les activités prévues plaisent à l'enfant, mais s'il y a deux critères sur lesquels vous pouvez espérer faire des économies, ce sont bien ceux-là. Une destination pas trop éloignée de chez vous et des activités simples permettront de diviser la note par deux ou trois.
Si vous avez des difficultés à financer le séjour, des aides existent, RMC Conso les a répertoriées dans cet article. Si vous n'y avez pas droit, vous pouvez vous renseigner auprès de l'organisme pour savoir s'il prévoit des facilités de paiement. Si vous travaillez dans une entreprise de plus de 50 salariés, vérifiez auprès de votre Comité d'entreprise: beaucoup financent une partie des vacances des enfants, certains en organisent même.
Méfiez-vous malgré tout d'un séjour trop bon marché: l'organisme rogne peut-être sur la qualité des repas, de l'hébergement ou pire, de l'encadrement. Or la première obsession des parents est bien souvent la sécurité, permise uniquement avec un nombre d'encadrants suffisant. Tous ces détails doivent figurer sur le catalogue de la colonie de vacances ou vous être communiqués par l'organisme.
"Ce n'est pas la même chose d'avoir un adulte pour 12 enfants ou un adulte pour cinq enfants... Vous pouvez aussi vérifier s'il y a des coachs sportifs diplômés pour les activités, des professeurs agréés pour les cours de langue, etc," conseille Xavier Obert, président du groupe spécialisé dans l'organisation de séjours pour enfants Go&Live, contacté par RMC Conso.
Des règles strictes
Pas de panique néanmoins, en ce qui concerne l'encadrement, la réglementation est protectrice. Un adulte pour 12 enfants est le strict minimum pour pouvoir organiser un séjour pour enfants. Par ailleurs, au moins la moitié du personnel doit avoir un diplôme d'animation (le BAFA minimum).
Encore faut-il pour cela que l'organisme soit fiable et en règles. Il doit avoir un numéro de déclaration, qu'il a obtenu après avoir présenté un projet éducatif et une assurance responsabilité civile (obligatoire) aux autorités compétentes. Vérifiez qu'il possède bien ce numéro.
Tout séjour doit par ailleurs avoir été déclaré à la DSDEN, la direction des services départementaux de l'Éduction nationale au moins deux mois à l'avance: vous pouvez vous assurer auprès d'elle que la colonie que vous comptez réserver existe bien.
Des contrôles sont régulièrement effectués pendant les séjours pour vérifier que le lieu est aux normes, que les conditions sanitaires sont respectées, etc.
Il n'existe pas d'agrément officiel de l'État, néanmoins tout organisme déclaré est obligé de se soumettre à cette réglementation assez stricte. Il existe néanmoins des organismes agréés pour accueillir les enfants bénéficiant d'aides de l'État (pass colo, colos apprenantes...): même si vous n'avez pas droit aux aides, vous avez droit d'y inscrire votre enfant et pouvez consulter l'annuaire de ces séjours en ligne, sur jeunes.gouv.fr. Cela peut vous aider à trouver un organisme si vous n'en connaissez pas.
Vérifiez les labels, le projet pédagogique et les avis
Si vous souhaitez une garantie supplémentaire, sachez qu'il existe quelques labels: Unosel ou Kidétap. Privés, ils engagent les organismes qui y adhèrent à respecter une certaine éthique, à se soumettre à un audit, et imposent quelques critères de qualité, par exemple plus d'encadrants que ce qu'impose la loi.
L'avantage est également qu'ils fournissent sur leurs sites un catalogue des séjours labellisés. Mais attention, ces labels ont un coût pour les organismes, qui peut être répercuté sur le prix de la colo.
Autre point, il est essentiel de lire le projet pédagogique du séjour choisi. Ce dernier est obligatoire et doit être mis à la disposition des clients. Cela peut vous donner une idée des valeurs du centre, pour voir si elles vous correspondent à vous et votre enfant.
Par exemple, dans un but pédagogique, certaines colonies interdisent les téléphones portables... Une règle qui ne conviendra pas aux parents les plus anxieux ou ceux qui ont du mal à couper le cordon.
Vérifiez ce qui est prévu en termes de transport depuis votre lieu de résidence: est-il bien inclus dans le contrat? De manière générale, lisez bien toutes les clauses du contrat avant de signer.
Xavier Obert recommande d'aller plus loin: "vérifiez la réputation de l'organisme en lisant les avis en ligne, allez chercher des retours d'expériences sur les réseaux sociaux, cela peut vous aider à choisir."
"Un organisme qui a plusieurs années d'expérience est un signe de sérieux: le projet pégagogique a été travaillé de longue date," indique-t-il également.
Et puis, une fois lancés, détendez-vous et tout se passera bien. "Merci maman, merci papa", vous diront probablement vos enfants en rentrant.