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Le prix du cacao flambe: vers une hausse du prix du chocolat avant Noël?

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Les prix du sucre, du cacao et du jus d’orange sont en forte hausse. En cause notamment, le phénomène El Niño qui affecte les récoltes. Ces produits ont vu leurs prix considérablement augmenter ces dernières semaines.

Le prix du cacao est en train de flamber, ce qui risque de faire grimper le prix du chocolat à l’approche des fêtes de Noël ! 60% de hausse en l’espace d’un an. Le cours du cacao a atteint 3.759 dollars la tonne ce mardi soir et on a touché cette semaine son prix le plus élevé depuis 1979.

Essentiellement pour deux raisons : Il y a d’abord les mauvaises conditions météo qui ont affecté plusieurs pays producteurs. La Côte d’Ivoire, qui représente 40% de la production mondiale. Et le Ghana, qui représente pratiquement 20%.

Augmentation de la consommation de chocolat

Et puis il y a aussi une augmentation de la consommation. Nous mangeons de plus en plus de chocolat. C’est un marché qui devrait augmenter de pratiquement 4,5% par an d’ici 2030. Et malheureusement, vous connaissez l’équation : Lorsque la demande augmente et que la production est en baisse. Ça fait généralement grimper les prix !

Lechypre d’affaires : Le prix du cacao au plus haut - 25/10
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Une hausse du prix des chocolats pour Noël de 60% par rapport à l’an dernier ?

Pas de 60% heureusement parce que le cacao n’est pas le seul ingrédient pour fabriquer du chocolat. Mais il y aura forcément un impact. D’autant que ce n’est pas la seule augmentation.

Le prix du sucre a grimpé d’à peu près 50% sur un an. Sans compter toute la chaîne de production : la main-d’œuvre, l’énergie, le transport. Pour le sucre, dont la production est quant à elle concentrée dans trois pays (Brésil, Inde et Thaïlande), le constat n’est pas plus réjouissant. En Asie, la production a été plombée par les vagues de chaleur.

Sur le marché à terme de New York, le sucre a atteint son plus haut niveau depuis 2011 à 27,7 centimes de dollar par livre.

Au final cela risque de faire mal en rayon ! Pour Pâques, déjà cette année, le prix moyen des chocolats avait augmenté de 10% par rapport à l’an dernier.

Va-t-on devoir se priver de chocolat ?

On va peut-être devoir en manger moins ça risque aussi d’accentuer une pratique dont on avait parlé et qui ne plaît pas à Bruno Le Maire : La shrinkflation.

C’est lorsqu’on vous vend un produit au même tarif, pour vous faire croire que le prix n’a pas augmenté mais qu’en réalité la quantité de produit a diminué. On risque de retrouver des tablettes de chocolat qui passent de 100 à 80 grammes ou des pots de pâte à tartiner qui ont fondu de 400 à 350 grammes.

Face à cette situation, les pays producteurs pourraient prendre la décision d’interdire les exportations pour limiter l'inflation sur leur territoire et nourrir leurs habitants en priorité.

Stéphane Pedrazzi