RMC Conso
Se déplacer

Après une légère hausse en début d'été, les prix à la pompe à nouveau sous 1,6 euro le litre

Un automobiliste fait le plein de sa voiture dans une station-service TotalEnergies à Faches-Thumesnil près de Lille, dans le nord de la France, le 10 août 2023.

Un automobiliste fait le plein de sa voiture dans une station-service TotalEnergies à Faches-Thumesnil près de Lille, dans le nord de la France, le 10 août 2023. - Sameer Al-DOUMY / AFP

Le prix du litre de diesel est repassé en dessous de la barre des 1,60 euro. Cela traduit une diminution de plus de six centimes depuis le début de l'été, preuve que la baisse des prix du carburant est pérenne.

Bonne nouvelle pour les aoûtiens s'apprêtant à prendre la route du retour de vacances: ils paieront leur carburant moins cher, surtout si leur véhicule est un diesel. Les prix du litre de gazole ont encore baissé, pour s'établir à en moyenne 1,587 euro la semaine dernière.

Il s'agit-là des chiffres du gouvernement, qui chaque semaine effectue des relevés dans près de 10.000 stations à travers le pays. Et pour le gazole donc, la baisse est particulièrement notable dans la mesure où elle est continue depuis maintenant quatre semaines. En effet mi-juillet, le prix du litre était encore autour de 1,65 euro. En l'espace d'un mois une baisse de 6 centimes s'est opérée.

Le niveau atteint en cette fin de mois d'août n'est cependant pas le plus faible de ces derniers mois. À la mi-avril, il était descendu jusqu'à 1,53 euro le litre. Au printemps donc, le prix de ce carburant était au plus bas depuis plus de trois ans.

Des niveaux plus vus depuis 2021

En effet l'Insee, qui répertorie le prix moyen du gazole chaque mois depuis 1992, l'avait évalué à 1,59 euro pour avril et 1,56 euro pour mai. Des niveaux qui n'avaient plus été vus depuis 2021.

Depuis, les prix étaient remontés: 1,60 euro en juin puis 1,65 euro en juillet. Ce qui laissait imaginer que le temps où le litre de gazole était tombé sous la barre symbolique des 1,60 euro n'était qu'une simple parenthèse éphémère. Et que les prix allaient se remettre à grimper inexorablement.

Cette baisse marquée du gazole au cours du mois d'août constitue donc un espoir. Pourrait-elle continuer? Jusqu'à, qui sait, tomber en-dessous des 1,50 euro le litre?

Tout cela dépendra de l'évolution des contextes économique et géopolitique. Pour rappel, la forte baisse observée au printemps s'expliquait en grande partie par la guerre commerciale déclenchée à l'époque par Donald Trump avec ses tarifs douaniers.

Des prévisions haussières

La baisse des échanges économiques mondiaux que cette guerre laissait imaginer a déclenché une baisse du cours du pétrole. Et la dévaluation du dollar face à l'euro a renforcé cette baisse de prix à la pompe (les barils de pétrole s'achètent en dollar: ils nous coûtaient donc moins cher).

Sur ce plan économique, la situation s'est toutefois améliorée depuis, notamment avec la signature fin juillet d'un accord entre les États-Unis et l'Union européenne. Mais sur le plan géopolitique les tensions entre l’Ukraine et la Russie restent élevées, ce qui a également un impact sur les cours du pétrole.

Dans une note de conjoncture publiée ce lundi 25 août, l'Institut français du pétrole (IFP) Énergies nouvelles se montrait sceptique quant à une baisse durable. "Les prévisions restent haussières pour le troisième trimestre, avec un Brent attendu à 67 dollars le barril", écrit l'institut. Le gazole à moins d'1,50 euro le litre, ce n'est donc pas pour tout de suite...

Arthur Quentin