Grève des contrôleurs aériens dès ce jeudi 3 juillet: que faire si votre vol est annulé ou retardé?

Des voyageurs aux comptoirs d'enregistrement à l'aéroport Ben Gourion, à Tel Aviv, en Israël (photo d'illustration). - GIL COHEN-MAGEN
Si vous avez prévu de prendre l'avion, ce jeudi 3 ou ce vendredi 4 juillet, vous connaîtrez peut-être un début de vacances mouvementé.
En effet, les contrôleurs aériens se mettent en grève, à cause notamment d"un "sous-effectif structurel", des "projets techniques en échec" et un "management toxique", selon le deuxième syndicat d’aiguilleurs du ciel, l’UNSA-ICNA, qui sera également accompagné de l'USAC-CGT.
Quelles sont les perturbations annoncées? Et quels sont vos recours en cas de blocage dans les aéroports? RMC Conso fait le point.
De 25 à 50% de vols annulés, selon les aéroports
La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé l’annulation de 25% des vols dans les grands aéroports parisiens (Paris-Charles-de-Gaulle, Orly et Beauvais), ainsi que de 50% des vols à Nice, Bastia et Calvi.
L’administration, qui cherche à mettre en adéquation le nombre de contrôleurs à leurs postes et les vols à gérer pour d’éviter des perturbations supplémentaires, a en outre réclamé des annulations de 30% des vols au départ et à l’arrivée de Lyon, Marseille, Montpellier, Ajaccio et Figari.
"En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards importants sont à prévoir sur l’ensemble des aéroports français", a prévenu la DGAC.
Annulations, retards, reports...
Face à cette situation de grève, quels sont vos recours?
"En cas d’annulation de vol due à une grève des contrôleurs aériens, les compagnies doivent proposer un réacheminement ou, à défaut, rembourser les billets aux passagers qui renoncent à voyager", rappelle dans un communiqué Flightright, l’un des leaders européens de l’indemnisation des passagers victimes de perturbations aériennes.
Dans le cas d'un vol retardé, "la compagnie est tenue de prendre en charge les besoins immédiats des passagers, notamment en leur fournissant des bons de repas ou boissons", est-il précisé.
Et si le vol est annulé et repoussé au lendemain, "un hôtel et un transport pour s’y rendre", aller et retour compris, doivent être payés par la compagnie.
Et l'indemnisation?
Cependant, comme l'indique Flightright, toutes les grèves n’ouvrent pas droit à l'indemnisation complémentaire prévue en cas de retard ou annulation de vol.
Lorsqu'il s'agit d'une grève interne aux compagnies aériennes, une indemnité doit être versée aux passagers lésés. En effet, celles-ci n'exonèrent pas les transporteurs de leurs responsabilités.
Les mouvements de grèves externes aux compagnies sont, en revanche, considérés comme des circonstances extraordinaires au regard du règlement européen CE 261/2004, ce qui "exclut une indemnisation automatique".
Même en l'absence d'indemnisation, "les passagers conservent le droit au réacheminement ou au remboursement, et doivent bénéficier d’une prise en charge en cas d’attente prolongée", conclut Flightright.