Violences dans des lycées de Saint-Denis: "ce sont des actes graves, certains élèves sont traumatisés"
Najat Vallaud-Belkacem était l’invitée de Roselyne Bachelot ce jeudi, à l’occasion de la sortie de son dernier livre, La vie a plus d’imagination que toi (ed. Grasset). La ministre de l’Education nationale en a profité pour revenir sur les violences survenues mardi à Saint-Denis, dans trois lycées. Si elle condamne fermement les auteurs de ces casses, elle n’oublie pas les élèves, traumatisés par cette violence.
"Ma réaction, c’est une condamnation sans appel. C’est très important dans ce genre de situation que la fermeté soit de mise. Si vous minimisez la situation, vous vous rendez compte du mal que vous faites. D’un côté vous faites du mal aux élèves fautifs et de l'autre, à ceux qui sont traumatisés. J’ai vu leur représentant mardi soir, quand je suis allée à Saint-Denis pour les rencontrer. Je peux vous dire que ces élèves-là sont choqués. Ils étaient les premiers effrayés par ce qu’il s’est passé. Ils ont été interrompus brutalement dans leur cours et ont la trouille d’y retourner. Il ne faut absolument pas laisser passer, je suis très sévère là-dessus".
Pour la ministre de l’Education, il serait trop simple d’imputer ces réactions violentes à un simple mouvement de revendication, lié à l’interpellation de Théo.
"Je ne sais pas s’il faut se lancer maintenant dans des tentatives d’explications de ce qui a poussé les casseurs à casser. Derrière, on évoque l’affaire Théo, mais je crois que ça n’est malheureusement qu’un prétexte. Je crois qu’il y avait la volonté d’en découdre. Quand il y a cette volonté, il faut une réponse solide et ferme, qui passe par la sanction en justice, comme par la sanction disciplinaire. En attendant, j’appelle au retour au calme. Sur place, les équipes des établissements sont très mobilisées, y compris avec les forces de police. J’espère que les choses vont revenir à la normale".
"Ça n’est pas admissible"
"Ma réponse est très claire pour condamner les casseurs. Il faut qu'ils entendent que ça n’est pas possible, ça n’est pas admissible. Il faudra être ferme pour que ça ne se reproduise pas. Si on n’est pas ferme, il peut y avoir une banalisation de ce type d’acte. Or s’introduire dans un établissement, avoir des barres de fer à la main, interrompre les cours, bousculer un professeur en poussant la porte, ce n’est pas normal. Ce sont des actes graves".