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Violences dans les lycées: "l’autorité de l’Etat a disparu"

Après les émeutes de mardi dans le lycée Suger de Saint-Denis, huit lycéens seront déférés devant la justice ce jeudi matin. Les 47 autres gardés à vue ont été relâchés.

Cinquante-cinq personnes ont été interpellées et placées en garde à vue mardi pour "attroupement armé et jets de projectiles" devant le lycée Suger de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Sur ces 55 personnes, huit mineurs vont être présentés à un juge ce jeudi, après des affrontements entre groupes de jeunes et forces de police. Pour la Grande Gueule Pascal Perri, la responsabilité incombe à l'Etat, qu'il accuse de laxisme. 

"Il y a une partie de la jeunesse de quartiers en difficultés qui est tournée vers son avenir, qui a le sens du travail, le gout de l’effort. Il y a, à côté de ça, des voyous, des gens qui pourrissent la situation. Et à quoi est-ce qu’ils s’adossent? Eh bien ils regardent simplement les manifestations d’adultes. Le mouvement social avec les casseurs tout au long du printemps 2016, les violences à Nantes, à Rennes, les violences devant les lycées sans intervention de la police..."

Pour l'économiste des Grandes Gueules, le pouvoir politique dans sa non-intervention, a sous entendu que tout était permis. "Ils voient un pouvoir politique qui donne des consignes précises aux policiers en disant: ‘vous n’intervenez pas’. Ça montre l’exemple. Je pense aux consignes que le ministre de l’Intérieur donnait face aux casseurs en se disant: ‘mieux vaut quelques images à la télévision que des blessés graves, se sera moins lourd sur le plan électoral’. Quand on a une gestion politique de ce genre de situation, on prend un boomerang dans la figure".

Les Grandes Gueules avec A. B.