
Les raffineurs condamnés à se transformer ou disparaître
ExxonMobil a annoncé ce jeudi une réduction de ses activités pour le site de Gravenchon, à Port-Jérôme, en Normandie, et donc la suppression de 677 emplois. Les unités de pétrochimie ne seraient pas économiquement viables selon le groupe. Il pointe du doigt les coûts élevés, notamment de l'énergie, en Europe. L'entreprise chiffre ses pertes à 500 millions d'euros depuis 2018. Le géant pétrolier américain annonce aussi, via sa filiale Esso France, le projet de vente de la raffinerie de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, ainsi que des dépôts de Toulouse et de Villette-de-Vienne, en Isère. "Une terrible nouvelle pour les salariés et leurs familles", selon le ministre de l'Industrie Roland Lescure. "Le groupe a une obligation absolue de proposer des perspectives de reclassement pour les salariés et de valorisation pour le site". ExxonMobil promet de "trouver une solution pour tous ceux qui seraient concernés par ces départs volontaires ou non". La raffinerie de Port-Jérôme continuera ses activités, a précisé le groupe. Selon Olivier Gantois, président du syndicat des industries pétrolières, l'UFIP, la filière traverse des difficultés.
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