
Rafah : entre crainte d'offensive et espoir de trêve
La trêve n'est toujours pas actée entre le Hamas et Israël. La journée de lundi a été riche en rebondissements : d'abord, l'annonce du Hamas qui dit avoir accepté l'accord de trêve proposé par le Qatar et l'Égypte. Pour l'instant, selon le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, cette proposition est "loin des exigences israéliennes", mais une délégation se rendra "auprès de la médiation pour épuiser les possibilités de parvenir à un accord" de trêve. Après cette annonce lundi soir, Israël a mené d'intenses bombardements sur l'est de la ville de Rafah, faisant au moins 5 morts, dans une zone où les habitants avaient été exhortés à partir par l'État hébreu. Lundi soir encore, le chef de l'ONU Antonio Guterres a rappelé qu'une "invasion" de Rafah serait "intolérable" et a appelé Israël et le Hamas à un "effort supplémentaire" pour une trêve. La proposition acceptée par le Hamas comprend 3 phases, chacune d'une durée de 42 jours, et inclut un retrait israélien complet de la bande de Gaza, le retour des déplacés et un échange d'otages toujours retenus à Gaza et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, dans le but d'un "cessez-le-feu permanent". Lundi soir, la branche armée du Jihad islamique palestinien a indiqué avoir tiré des roquettes depuis la bande de Gaza en direction d'Israël. Les habitants de Rafah vivent dans la crainte et dans la confusion, à l'image d'Asma, une citoyenne palestinienne francophone.
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