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100.000 policiers mobilisés pour le réveillon du Nouvel an: et si on en faisait trop?

Les "Grandes Gueules", du mercredi 30 décembre 2020, présentées par Alain Marschall et Olivier Truchot, sur RMC.

Les grands moyens pour le "réveillon de tous les dangers". Pour les fêtes de réveillon de fin d'année, 100.000 policiers et gendarmes seront mobilisés.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin demande ainsi aux préfets de prendre des mesures pour lutter en "priorité" contre les "rassemblements non-autorisés" et les "violences urbaines" d'ici la fin de l'année, dans une note: 

"La priorité doit être donnée ces prochains jours à la lutte contre les rassemblements non autorisés et les phénomènes de violences urbaines", écrit le ministre dans ce télégramme adressé lundi aux représentants de l'Etat.

Il leur demande de mettre en place des dispositifs de contrôle "visibles" dès l'entrée en vigueur du couvre-feu à 20h et de concentrer l'action des forces de l'ordre "dans les centres-villes et les quartiers et les zones sensibles les plus sujets à ces phénomènes" afin, ajoute-t-il, "de vous assurer de l'affirmation de l'autorité de l'Etat en chaque point du territoire national". 

Pourtant, la fête du 31 décembre n'existera pas apparemment puisque la population devra rester à la maison et respecter le couvre-feu à 20h. Effectivement, il n'y a pas de dérogation comme à Noël.

D'un autre côté, ceux qui gouvernent n'ont pas confiance et ont mobilisé des agents pour lutter contre les rassemblements non autorisés et les violences urbaines. "Il y a des infrastructures qui doivent toujours être sécurisées (...), nous sommes toujours sous la menace terroriste", a déclaré Stanislas Gaudon, syndicat de police Alliance.

Au sujet des "fêtes clandestines", la consigne est d'intervenir "dans les meilleurs délais", "dès qu'un rassemblement de ce type est signalé". Outre la verbalisation des participants, "vous chercherez prioritairement à identifier les organisateurs", écrit le ministre. Dans la nuit de samedi à dimanche, quatre personnes ont été interpellées à Paris pour avoir organisé des fêtes clandestines. Les procédures ont été classées sans suite pour trois d'entre elles, seule une sera jugée.

Selon vous, est-ce qu'on en fait trop? On en parle avec Marie-Anne Soubré, avocate, Didier Giraud, agriculteur, éleveur de bovins, et Maxime Lledo, étudiant.

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