Confinement: "Si on en arrive là, c'est qu'on a échoué sur tout le reste"

Le docteur Jérôme Marty estime dans Les Grandes Gueules ce mardi que l'on court après le virus et que toutes les autres stratégies ont échoué. Il pointe également la responsabilité des entreprises qui n'ont pas mis les mesures adéquates.

Le sujet d'un reconfinement n'est plus tabou en France. Le gouvernement songerait à cette possibilité alors que les chiffres de l'épidémie flambent. Selon le Dr Jérôme Marty, chronique de Grandes Gueules, c'est le témoin d'un échec total des mesures préventives. Il est maintenant partisan d'un confinement global dans les régions où ça flambe et d'un couvre feu avec mesures renforcées dans les autres.

"On court après le virus, les gens doivent comprendre que si on en arrive c’est qu’on a échoué sur tout le reste. Dans ce pays on n’a aucune culture de la prévention. Pendant des mois on a alerté. On savait ce qui allait se passer. C’est une courbe et si on met pas les mesures adaptées les chiffres montent. Il arrive un moment où t’es dépassé, où la situation est hors de contrôle. Et c’est le cas."

"Dans les entreprises non plus on n’a pas mis les mesures adéquates"

Selon différentes choses sont à reprocher au gouvernement et aux entreprises, ce qui fait qu'on se retrouve dans cette situation.

"Il fallait mettre des mesures dignes de ce nom dans les écoles. On nous a bassiné pendant des semaines et le ministre Blanquer nous avait dit que tout s’était bien passé, qu’il ne se passe rien dans les écoles. Alors que dans le monde entier on nous a montré que l’école est un accélérateur de l’épidémie. On n’a pas voulu masquer les jeunes enfants.
Dans les entreprises non plus on n’a pas mis les mesures adéquates, on n’a rien fait sur les temps de pause, les selfs, et surtout on n’a pas remis le télétravail alors que l’on savait qu’on était en pleine montée de l’infection. Ca monte de façon exponentielle car quand il y a un certain taux il y a un effet cocotte-minute qui fait que ça explose et que la transmission se fait partout. Ca nous emmène dans la situation de l’Est en avril sauf que c’est dans 4-5 régions en même temps."