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"Le débat #Balancetonporc est parti dans tous les sens et on a perdu le débat originel" estime Ovidie

Invitée des Grandes Gueules, la réalisatrice Ovidie, a estimé que le débat #Balancetonporc, était "parti dans tous les sens", estimant également que "cette histoire a permis la libération d'une parole".

Interrogée par l'équipe des Grandes Gueules de RMC sur sa position par rapport aux hashtags #Balancetonporc et #MeToo, la réalisatrice Ovidie a estimé que le débat "était parti dans tous les sens et que l'on avait un peu perdu le débat originel". Connue pour son passé dans le milieu du X et aujourd'hui devenu réalisatrice militante, Ovidie a assuré que le mouvement #MeToo, avait permis aux femmes de ne plus "se retrouver seule" et trouve ça bien "de faire basculer la honte de camp". Pour la réalisatrice cependant, le débat a été légèrement "parasité" par la parole des hommes.

"J’ai trouvé que l’on a bien entendu les hommes sur les hashtags #Balancetonporc et #MeToo. C’était une libération de parole de femme avant tout et c’était bien que ce discours-là ne soit pas parasité, ou que des hommes ne viennent pas leur dire comment militer, et je trouvais ça plutôt libérateur", a assuré Ovidie.

"Cette histoire a permis la libération d’une parole"

"Cette histoire a permis la libération d’une parole, et s'il n’y a pas de parole, il n’y a pas de construction commune", a conclu la réalisatrice.

Ovidie a réalisé un documentaire "Là où les putains n’existent pas", sur un fait divers suédois, dénonçant les services sociaux de Suède. En 2013, une femme a été tuée de 31 coups de couteau par son ex-mari violent, au sein des locaux des services sociaux. Quelques temps plus tôt, la garde de ses enfants lui avait été retiré. Les services sociaux avaient refusé qu'elle continue à garder ses enfants, alors qu'elle se prostituait.

Les GG (avec G.D.)