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Les présidents de régions veulent commander leurs vaccins: "C'est un vrai signe de leur méconnaissance du dossier", tacle la porte-parole de LaRem

Devant la fronde des présidents de région qui veulent organiser leur campagne de vaccination, la porte-parole du parti présidentiel assure que la France ne peut commander plus de doses.

La France voit enfin sa campagne de vaccination décoller après des débuts plus que timides. Mais certains président de région veulent aller encore plus vite et assurent être prêts à commander eux-mêmes des vaccins pour leurs administrés. C’est le cas notamment de Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et 1500 élus locaux appellent le gouvernement à changer de méthode et plaident pour une stratégie décentralisée : "Nous sommes prêts à prendre en charge toute la logistique pour acheminer les doses de vaccins partout où il en faut", assurent-ils dans une tribune. En Île-de-France, Valérie Pécresse la présidente de la région se dit prête à faire de même.

Mais l’acheminement des vaccins et la gestion de la campagne n’est pas une simple affaire : "On a une demande mondiale, on a des outils de production qui sont partagés entre les besoins des différents pas. Ce n’est pas parce que demain Laurent Wauquiez ou Valérie Pécresse commandent des vaccins qu’on va en un claquement de doigt rajouter des lignes de prods", tance ce vendredi sur le plateau des "Grandes Gueules" Maud Bregeon, porte-parole de La République en Marche.

"On a une capacité de production mondiale et tendue et une répartition qui se fait entre les pays du monde et non seulement de l’Europe. On est encore en train de préparer des commandes de vaccins pour le 4e trimestre. Laurent Wauquiez qui dit qu’il va en commander et les avoir dans deux semaines, c’est un signe de sa méconnaissance de la réalité industrielle", tacle-t-elle.

"On aura vacciné 1 million de personne fin janvier"

"Ils trompent leurs administrés, ils confondent campagne de vaccination et campagne régionale", alors que les élections ont lieu en juin, juge Maud Bregeon, ajoutant qu'ils insinuent que la France aurait pu en commander encore plus. "On aura 2 millions de vaccins et on aura vacciné 1 million de personne fin janvier. On ne peut pas vacciner plus que ça", ajoute-t-elle.

Pour l'instant, 45.500 personnes ont été vaccinés en France. "On a une centaine de centres mis en place. L'augmentation est forte et on y arrivera. Cette cadence est dimensionnée pour vacciner un million de personnes d'ici fin janvier", promet Maud Bregeon qui précise que la France reçoit 500.000 doses par semaine et qu'il y a bien une gestion du flux de vaccins.

Guillaume Dussourt