"Nous sommes les porte-voix des patients!": la réponse de Jérôme Marty à Martin Blachier qui tacle la légitimité des généralistes
Le | MAJ
Le Dr. Jérôme Marty a répondu au tacle de l'épidémiologiste lancé lundi dans Les Grandes Gueules.
Les médecins généralistes ont-ils un légitimité à parler des l'épidémie de Covid-19 dans les médias et de critiquer les épidémiologistes? C'était la question soulevée lundi par l'épidémiologiste Martin Blachier qui avait répondu aux critiques du Dr Jérôme Marty dans le Grand Oral des Grandes Gueules.
"Quelle est sa légitimité dans cette crise? Médecin généraliste, ça veut dire qu'on comprend l'épidémiologie ? Qu'on est un grand infectiologue ? Qu'on sait exactement l'impact d'un variant plus contagieux sur une épidémie ? (...) Je veux bien que Jérôme Marty me critique alors que ça fait 15 ans que je fais de la modélisation des épidémies, mais je ne vois pas quelle est sa légitimité."
"On ne le voyait pas quand la profession était en danger. Pas un mot"
Ce mardi, c'est au tour de l'intéressé de lui répondre.
"Je ne vais pas me placer sur son terrain. Il parle de lui, il a une entreprise à défendre. Moi je défends les médecins généralistes et j'ai des patients à défendre. Je sais que ça gêne un grand nombre de personnes que les gens en ont assez de nous voir à la télévision. Mais il faut comprendre qu'on est les porte-voix des professions et des patients. On travaille en équipe. Ce n'est pas un travail solitaire.
Je suis responsable syndical, j'ai des remontées de terrain qui me renvoient comment les médecins vivent cette épidémie. En mars dernier j'ai mis en contact des médecins du Sud avec des médecins du Grand-Est car je dois reconnaître que les médecins ne soupesaient pas la gravité de la chose. On a alerté tout de suite quand les médecins manquaient de masques. M. Blachier on ne le voyait pas quand la profession était en danger. Pas un mot. Quand on a eu le scandale des maisons de retraites, on ne le voyait pas non plus.
Nous n'avons pas la même vision des choses. Lui, voit la politique de la crise en courbes, nous nous la voyons en patients. Je lui reproche ses erreurs, pas le le personnage. Il a le droit de se tromper. Le médecin généraliste n'a pas la science infuse mais on travaille en groupe. Et être le porte-voix de ce groupe-là, c'est un honneur."