Recyclage des mégots: "L’idée est de les transformer et d’en faire des objets durables"

Près de 30 milliards de mégots sont jetés en France chaque année, dont plus de 40% le seraient dans la nature, affirme le ministère, pointant "d'importants coûts de collecte et de tri à la charge des contribuables".
Le gouvernement veut donc obliger les cigarettiers à prendre leur part dans le ramassage de ces mégots. Mais la proposition de la secrétaire d'Etat à la transition écologique Brune Poirson, fait débat. Le problème est de savoir sur qui doit porter la responsabilité.
Plutôt que de mettre en place des mesures punitives, peut-être faudrait-il favoriser les entreprises qui recyclent déjà les mégots cigarettes. C’est le pari que s’est lancé Bastien Lucas, directeur de la société Mégo et invité des Grandes Gueules ce jeudi 14 juin.
"Des bancs en partie réalisés avec des mégots de cigarettes"
Pour lui, bien qu’il soit nécessaire en amont, de "prévenir et sensibiliser", il faut aussi s’assurer de la présence de "filières pérennes et créatrices d’emplois" pour limiter la pollution.
"L’idée est de transformer le mégot de cigarette, d’en faire un objet durable qui donne une fonctionnalité et du sens aux fumeurs aussi pour qu’ils l’amènent au cendrier. Nous développons une gamme de bancs assis-debout qu’on positionne justement dans les zones fumeurs. Ce sont donc des bancs en partie réalisés avec des mégots de cigarettes".
"On positionne des cendriers dans lesquels on collecte les mégots"
Au-delà des bancs créés par la société Mégo, le directeur affirme que ce type de recyclage offre "un domaine de possibilités important", au fur et à mesure que la qualité du matériau s’améliore et que le système de récupération se développe.
"On positionne des cendriers dans lesquels des collectivités ou des entreprises collectent les mégots de cigarettes puis, on les rapatrie sur notre site. (…) La matière finale ressemble beaucoup à de la bakélite".