Suppressions de trains dans les Hauts-de-France: "Je ne veux pas me faire engueuler pour la SNCF", proteste Xavier Bertrand, président de la région
Le maire de Templeuve-en-Pévèle, commune près de Lille, jette l'éponge. Luc Monnet a démissionné pour protester contre la suppression d'une vingtaine de trains dans la gare de sa commune. "C'est une commune de 6.000 habitants en secteur rural, mais 700.000 passagers annuels du train, 2.000 passagers par jour pas seulement de ma commune. Ce que fait la SNCF c'est inacceptable", a-t-il expliqué chez les GG.
Même indignation du côté de la région. Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand a tenu à expliquer que sa région n'était pas décisionnaire dans cette affaire: "Je veux mettre les pendules à l'heure. La région paie mais ne décide pas. Ce n'est pas moi qui décide du nombre de trains quand la SNCF nous dit qu'elle n'est plus capable techniquement de faire passer les trains. Si quelqu'un veut me filer toutes les clés, je les prends! Au moins je me ferais engueuler pour quelque chose".
"Aujourd'hui, le feuilleton commence à me gonfler"
Selon lui, la SNCF invoque des raisons techniques pour supprimer ces trains:
"Chaque année on verse un demi-milliard d'euros à la SNCF et depuis le début de ce nouveau service d'activité, je n'ai pas hésité à sortir le chéquier de la région sans augmenter les impôts pour remettre des dessertes là où c'était possible, mais quand la SNCF nous dit qu'ils n'ont pas les sillons nécessaires, je veux savoir si c'est de la flûte ou si c'est vrai. Aujourd'hui, le feuilleton commence à me gonfler. Voilà pourquoi j'ai convoqué demain le directeur régional de la SNCF, pas seulement pour Templeuve mais pour les différents points qui restent en suspens. J'en ai marre de servir de punching ball, je fais une erreur je l'assume, mais je ne veux pas me faire engueuler pour les autres".