Plan autisme: "Il y a des zones d'ombres dans le plan du gouvernement"

Domitille Cauet, maman d'un enfant autiste, et auteure de Paul en Mongolie - l'autisme est un voyage que je n'avais pas prévu, était l'invitée de M comme Maïtena ce lundi.

Parce qu'être parent d'un enfant autiste c'est comme "vivre dans un monde parallèle" et "tomber de désillusion en désillusion", elle attend beaucoup du plan autisme présenté au début du mois par le gouvernement. Notamment en ce qui concerne l'inclusion en milieu scolaire. "Il faut les moyens pour l'inclusion scolaire, c'est quelque chose qui peut fonctionner", martèle Domitille Cauet, maman d'un enfant autiste, et auteure de Paul en Mongolie - l'autisme est un voyage que je n'avais pas prévu (ed. Fayard). Or, pour permettre une bonne intégration, l'enfant autiste doit disposer d'une Auxiliaire à la vie scolaire (AVS), et les enseignants bénéficier d'une formation, alerte Domitille Cauet.

"L'envie d'y croire"

"Il faut se donner les moyens, les enseignants doivent être formés et les AVS doivent avoir un vrai statut. Ce n'est pas un emploi de réinsertion, c'est un vrai rôle indispensable auprès de l'enfant et un vrai soutien pour l'enseignant qui ne peut pas tout faire." "Le plan va dans le bon sens, j'ai envie d'y croire, mais il y a des zones d'ombre, notamment les moyens mis sur l'inclusion scolaire. Est-ce que ce sera suffisant?", interroge-t-elle, même si le budget a été multiplié par trois (le gouvernement va consacrer 340 millions d'euros sur cinq ans à la recherche et la prise en charge de l'autisme).

P. G. avec Maïtena Biraben