Affaire Fillon: "il a songé à jeter l'éponge mais les principaux leaders de la droite lui ont dit de rester"
François Fillon, convoqué le 15 mars en vue d'une mise en examen dans l'enquête sur les emplois présumés fictifs de sa famille, a annoncé mercredi qu'il ne "céderait pas" et qu'il ne "retirerait pas" sa candidature à l'élection présidentielle. "Je ne céderai pas. Je ne me rendrai pas. Je ne me retirerai pas. J'irai jusqu'au bout parce qu'au-delà de ma personne, c'est la démocratie qui est défiée", a affirmé le candidat de la droite depuis son QG de campagne parisien. Pourtant, selon Bruno Jeudy, chef du service politique de Paris Match, il y a quelques semaines, la réflexion de l'ancien Premier ministre était bien différente.
"L'affaire Fillon éclate à la suite d'un article du Canard enchaîné. La justice enquête très, très vite et c'est vrai que François Fillon a changé de pied dans sa défense, souligne-t-il dans Radio Brunet. En effet, dans un premier temps, il dit que s'il est mis en examen, il renoncera (à être candidat). Ensuite, il conteste la procédure et dit que même mis en examen, il poursuit". Et de révéler: "Au fond François Fillon, comme il l'a confié à quelques journalistes, a songé à jeter l'éponge".
"Il n'y a plus tellement de choix pour la droite que d'y aller à fond"
"Mais les principaux leaders de la droite lui ont dit de rester, Sarkozy en tête, poursuit Bruno Jeudy. Alain Juppé s'est finalement rallié à cette idée. Pourquoi? Parce que la primaire n'a pas prévu de plan B. (…) Maintenant, ils vont aller au premier tour comme ça, avec une campagne qui va être extrêmement compliquée. Et il n'y a plus tellement de choix pour la droite que d'y aller à fond et de faire de cette affaire un combat politique".