Agnès Verdier-Molinié: "On ne réformera jamais la France sans réformer les syndicats"

"Il sera impossible de vraiment réformer la France tant que les opposants à la réforme ne seront pas neutralisés". C'est l'avertissement que donne Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation IFRAP (think tank dédié à l'analyse des politiques publiques, de sensibilité libérale), invitée ce jeudi de Radio Brunet. Premiers opposants visés par l'auteure de Ce que doit faire le prochain président (éd. Albin Michel): les syndicats.
"On a des syndicats qui sont toujours opposés à la moindre réforme", constate-t-elle. C'est pourquoi elle propose de modifier le financement des syndicats, "pour que ce ne soit plus un financement quasi-exclusivement public mais un financement par adhésions. Ça permettrait d'avoir des syndicats à l'image des français".
"Seulement 5% des salariés du privé adhèrent aux syndicats"
"Je pense que les Français attendent justement des syndicats qui leur ressemblent plus. C'est pour ça qu'il n'y a que 5% des salariés du privé qui adhèrent aux syndicats", poursuit la directrice de l'IFRAP.
Pour Agnès Verdier-Molinié, cette réforme des organsisations syndicales doit passer par un référendum "dès septembre 2017". "C'est fondamental de changer cette vision du syndicalisme, sinon on a un syndicalisme politique: on l'a vu avec la CGT qui a appelé à voter François Hollande en 2012 (en fait, la CGT avait appelé à voter contre Nicolas Sarkozy, NDR)".