Contre l'exploitation animale, ils ont choisi d'être vegan: "On refuse la souffrance animale"
Le mode de vie vegan se démocratise. Au coeur de cette pratique, le rejet de tout aliment ou produit d'origine animale, de la viande au miel en passant par les objets en cuir ou les vêtements en laine. Difficile de dire combien de Français ont adopté cette pratique mais depuis quelques années, les restaurants et les boutiques "vegan" se développent dans les villes. A Paris, Amandine a par exemple ouvert il y a quatre ans Vegan Folie's, une pâtisserie dans laquelle elle tente d'insuffler l'esprit vegan. Elle constate un intérêt croissant pour ses produits et pour la pratique du veganisme.
"Il y a clairement une évolution, de plus en plus de personnes qui sont intéressées, qui nous posent des questions sur comment faire des gâteaux vegan", explique-t-elle.
Dans sa boutique, le milkshake au lait de soja est devenu la nouvelle boisson préférée de Marie qui apprécie de pouvoir consommer conformément à ses convictions.
"J'ai toujours adoré les animaux, dans ma famille on a toujours été bénévoles dans des refuges, donc si j'ai des poules dans mon jardin, je ne veux pas les avoir dans mon assiette. J'ai poussé le truc jusqu'à dire j'arrête de manger de la viande parce que si je participe à sauver des animaux d'un côté et que j'en mange de l'autre, c'est illogique", constate la jeune femme.
Un choix pas toujours accepté
Elle a adopté ce mode de vie il y a deux ans, un choix pas toujours accepté dans sa famille. "J'ai eu droit à des 't'es chiante". J'habite dans une toute petite ville, dans la campagne, je suis entourée de fermes. C'est très difficile d'être vegan là où j'habite", regrette-t-elle. Marie Chabrand, vice-présidente de Vegan Impact et propriétaire d'un restaurant vegan à Paris comprend les critiques mais se défend d'être jusqu'au-boutiste.
"On n'est pas des fous, on est des gens tout à fait normaux qui ont juste pris conscience que la souffrance animale était bien et réelle et on refuse ça (...). Il y a plein de substitutifs qui évitent de consommer des animaux. Pourquoi tuer quand on peut s'en passer?", soulève-t-elle.
Des choix de vie au quotidien qui sont aussi souvent associés à un engagement militant comme l'explique Iris qui a eu le déclic il y a cinq ans pour défendre "l'éthique animale".
"Au bout d'un moment je ne comprenais plus comment on pouvait justifier de réduire en esclavage et de mettre à mort des animaux. Ca me paraissait profondément injuste et j'ai décidé de ne plus consommer ça. Notre consommation personnelle, ce n'est pas une goutte d'eau. C'est vraiment concrètement des vies épargnées à chaque fois qu'on se passe de produits d'origine animale", plaide cette parisienne.
Désormais dans l'Hexagone, plus de 400 restaurants proposent désormais des plats compatibles avec cette pratique qui va au-delà d'un simple choix alimentaire.