Oui, la France est un paradis pour les entrepreneurs

A rebours du pessimisme et du déclinisme ambiant, Fabrice Cavarretta, professeur à l'ESSEC, a expliqué ce mercredi dans Carrément Brunet, en quoi notre pays favorisait la création d'entreprise.

Stop au "french bashing" ! Pour Fabrice Cavarretta, professeur à l'ESSEC, "oui, la France est un paradis pour les entrepreneurs". C'est le titre de son essai, paru chez Plon. Une idée qui paraît incongrue tant il est de bon ton de critiquer notre pays, ses institutions, ses politiques, son économie et son système éducatif. Fabrice Cavarretta est venu défendre cette idée dans Carrément Brunet, ce mercredi, sur RMC.

Mais qu'y a-t-il donc de si paradisiaque en France ? "Déjà, les infrastructures - routes, trains… - marchent très bien ; l'État joue un rôle important dans la high-tech avec de nombreux investissements ; notre forte activité militaire a des effets positifs sur le développement de la high-tech ; la marque France est très importante et va permettre de faire de la croissance dans un certain nombre d'activités… Sans oublier le capital humain".

"La France est bonne dans de nombreux domaines"

Le professeur met en avant les secteurs où notre pays excelle :

"Nous sommes forts dans la high-tech, dans le luxe, dans le tourisme, dans l'agroalimentaire, dans l'énergie également… La France est très bonne. Les journalistes veulent croire que nous sommes mauvais mais nous ne sommes pas mauvais".

Or, "si on veut faire une activité de croissance, il est mieux d'être dans un pays qui est bon dans ce domaine, et la France est bonne dans de nombreux domaines".

On l'aura compris, le paradis, c'est surtout pour les entreprises innovantes. "Je n'agrège pas tous les entrepreneurs, reconnaît Fabrice Cavarretta. Je ne m'adresse pas à celui qui reprend une sandwicherie dans une gare de province, mais à celui qui monte quelque chose dans la high-tech, précise-t-il. Je m'adresse aux entrepreneurs (de ce secteur), et pour eux c'est un paradis en France. Pour les premiers, petits artisans, je ne dirais pas que c'est un paradis, mais je ne dirais pas non plus que c'est un enfer".

P. G. avec Eric Brunet