A cause du coût, 75% des Français réduisent le chauffage: "On appréhende, on ne sait pas où on va"

Selon un rapport du médiateur de l'énergie, 75% des Français ont restreint le chauffage pour faire des économies l'année dernière. Un tiers des ménages ont même souffert du froid.

Les Français ont de plus en plus froid chez eux. C'est le constat établi par le médiateur de l’énergie, qui publie son baromètre 2024. L'année dernière, 75% des ménages indiquent avoir restreint le chauffage pour faire des économies, et un tiers expliquent même avoir souffert du froid.

Le chauffage, pas question de l’utiliser cet hiver pour Quentin. La facture d’électricité est déjà trop élevée, alors il faut trouver d’autres solutions.

“On a prévu zéro chauffage. On a acheté plein de trucs d’hiver, des chaussettes de ski, des pulls-plaids. J’en ai quatre à l’appart. On vit comme ça”, témoigne-t-il.

Comme la moitié des moins de 35 ans, cet ancien serveur a déjà subi le froid l’année dernière. Mais cette fois-ci, il n’est plus tout seul chez lui. “Ma copine s’est installée chez moi et là, c’est dur. Là, ça m’embête pour elle de ne pas mettre de chauffage”, pointe-t-il.

Une baisse de la facture en 2025?

Mais couper totalement le chauffage, ce n’est pas possible pour cette mère de famille. Malgré une baisse des tarifs de l’énergie en prévision, elle a l’impression de devoir toujours plus se serrer la ceinture. “On appréhende. On ne sait pas où on va. On était à minimum 19 degrés, peut-être qu’on va descendre à 18. C’est déjà ça”, indique-t-elle.

Ce genre de geste fait en effet partie des solutions pour faire des économies d’après Frédérique Fériaud, médiateur national de l’énergie, et il y en a d’autres.

“Il faut faire attention à ses usages, consommer moins, déporter quand l’électricité est la moins chère et ne pas hésiter à faire jouer la concurrence qui est avantageuse puisqu’on peut économiser jusqu’à 20% sur sa facture d’électricité”, assure-t-elle.

D’après la Commission de régulation de l'énergie, les tarifs de l’énergie devraient baisser de 10% en 2025.

Pierre Bourgès avec Guillaume Descours