Apple Pay, QR Code... de plus en plus de Français utilisent leur smartphone pour payer

C’est au moment de passer à la caisse que la fracture digitale entre générations devient la plus évidente. Selon le dernier baromètre de BPCE sur les paiements digitaux, les consommateurs de moins de 35 ans ont largement adopté les solutions dématérialisées: près de 40% de leurs paiements se font via smartphone, contre seulement 5% chez les plus de 55 ans.
La génération des quadragénaires tente de rattraper son retard: 13 % paient avec leur mobile, un chiffre qui a doublé en deux ans. Parallèlement, l’utilisation des espèces continue de reculer: chez les moins de 25 ans, les retraits ont presque été divisés par deux en cinq ans, passant de 20% en 2019 à 11,5% en 2024.
L’évolution à venir des paiements
Les experts et les banques anticipent plusieurs évolutions dans les années à venir:
- À 3 ans: maintien du cash et simplification de la carte bancaire, notamment le paiement sans contact.
- À 5-7 ans: déploiement progressif de l’euro numérique et généralisation des terminaux hybrides capables d’accepter carte classique, euro numérique, smartphone ou QR code.
- À 10 ans: introduction du paiement biométrique (empreinte digitale, reconnaissance faciale) tout en conservant des alternatives pour ceux qui souhaitent rester traditionnels.
- Paiement invisible: transports, parkings et abonnements pourraient être réglés automatiquement via carte euro numérique ou code PIN, et pas seulement via smartphone.
La Chine, dix ans d’avance
L’exemple chinois illustre le futur potentiel des paiements. À Pékin, plus de 90 % des transactions quotidiennes passent par WeChat Pay et Alipay, deux applications locales. L’argent liquide tend à disparaître, les cartes bancaires sont marginalisées et les QR codes omniprésents. Dans certains cas, il est même possible de payer par paume de main, rendant l’acte de payer quasi invisible, rapide et sans contact humain.
Cette révolution technologique soulève la question d’une adoption généralisée en Europe, où le rythme reste plus lent et où le cash continue de jouer un rôle social et sécuritaire, notamment pour les générations plus âgées.