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Économie

Budget du gouvernement Bayrou: pourquoi le Haut conseil des finances publiques est pessimiste

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Le gouvernement de François Bayrou devrait mettre en place des mesures plus efficaces selon l'avis rendu par le Haut conseil des finances publiques, mercredi.

Le Haut conseil des finances publiques a rendu un avis mitigé sur le sérieux du budget 2025. Cette institution est chargée de s'exprimer sur les prévisions de recettes et dépenses publiques pour les budgets de l’État, de la sécurité sociale et des collectivités locales, sachant que ce n’est qu’un avis, un peu comme une autorité morale.

Ces avis sont rendus avec des mots choisis, mesurés. "Ce projet de loi de finances est bâti sur des hypothèses un peu optimistes. Il amorcerait l'indispensable trajectoire de réduction du déficit mais offre peu de marges de sécurité", est-il notamment écrit. En langage normal, cela veut dire que ce budget 2025 n’est ni crédible, ni précis, ni réaliste et que le déficit sera bien supérieur aux 5,4% du PIB prévus aux yeux du Haut conseil des finances publiques. 

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Lechypre d’affaires : Le budget 2025 "un peu optimiste" - 30/01
2:23

Des mesures plus efficaces attendues

Le budget est jugé trop optimiste car la  prévision de croissance retenue pour 2025 est de 0,9%, soit presque le double de la dernière prévision des instituts privés, et la prévision d’inflation est sans doute aussi trop élevée.

Pour le reste il faudrait un scenarion sans accroc: "La prévision de déficit, à 5,4% du PIB, repose aussi sur une gestion stricte des crédits de l’État, un net ralentissement des dépenses des collectivités locales et une forte maîtrise des dépenses d'assurance-maladie", prévient le Haut conseil.

Mais ce dernier reconnaît qu'il faudra des mesures plus efficaces que celles qui ont été déployées jusqu'à présent pour tenir les objectifs. Le problème c’est qu’on voit mal d’où ces mesures pourraient venir au vu des concessions faites aux socialistes. 

Emmanuel Lechypre