Comment trouver 20 milliards d'euros d'économies en 2025? Les pistes du gouvernement

Dans Le Monde, ce mercredi matin, Bruno Le Maire annonçait 12 milliards d’euros d’économies dans les comptes publics en 2025. Et l’après-midi, devant la commission des finances de l'Assemblée nationale, ce n’était plus 12, mais 20 milliards d’euros qu’il faudrait trouver selon Thomas Cazenave, le ministre délégué chargé des Comptes publics. L’addition grimpe vite…
L’objectif du gouvernement, c’est de ramener les déficits publics à moins de 3% du PIB en 2027. Or, le déficit 2023 sera plus élevé que prévu, parce que les rentrées fiscales ne sont pas au rendez-vous. La croissance 2024 a été aussi nettement revue à la baisse et qui dit moins de croissance, dit moins de recettes et plus de dépenses. Il n’est pour le moment pas question de revenir sur les baisses d’impôts promises aux entreprises et aux ménages.
Donc seule solution pour tenir les déficits: faire 20 milliards d’économies, qui porteront sur l'Etat certes, mais surtout sur la Sécurité sociale. Puisque c’est sur ce poste que la France dépense vraiment plus que les autres pays.
Des aides à raboter
Quelles sont les pistes, donc? Du côté des dépenses de l’Etat, Bercy va chercher à raboter les aides aux entreprises, les dispositifs en faveur de la jeunesse, la formation professionnelle, les aides au secteur du cinéma, lutter contre l'absentéisme dans la fonction publique, tailler dans la loi de programmation militaire, réduire les dépenses immobilières des ministères...
Côté social, économiser sur les médicaments, mieux cibler les remboursements pour affection longue durée… Et puis alléger le coût des politiques de l’emploi en continuant à durcir les conditions d’indemnisation du chômage.
Mais ce n’est pas tout. Pour tenir l’objectif d’un déficit en dessous de 3% en 2027, il faudra à nouveau trouver une quinzaine de milliards d’euros de dépenses à réduire en 2026 et 2027. Depuis 1950, jamais la dépense publique n’a baissé d’une année sur l’autre. Et ça, les agences de notation l’ont bien en tête…