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Économie

Électricité: vers une nouvelle flambée des prix en 2026?

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UFC-Que Choisir alerte sur les risques de flambée des prix de l’électricité en 2026.

Attention, UFC-Que Choisir ne fait pas de prévisions sur ce que seront les prix de l’électricité l’an prochain sur le marché européen, en fonction de la production, de la demande, de la météo, etc.

Ils calculent simplement quel serait le montant de nos factures d’électricité aujourd’hui, si on appliquait dès cette année les nouvelles règles de tarification qui s’appliqueraient en 2026. Et le résultat fait froid dans le dos: les tarifs réglementés auraient déjà grimpé de 19% cette année, soit jusqu’à 250€ de plus par an pour un foyer moyen.

Comment s’explique cet écart?

Aujourd’hui, 44% de l’électricité que nous consommons est acheté à un prix basé sur les coûts de production du nucléaire français, 56% est acheté au prix qui varie chaque jour sur les marchés de gros européens. Demain, avec la nouvelle réglementation, ce tarif basé sur les couts de production disparait, et 100% de notre électricité est achetée au prix du marché.

Avec le système actuel et au prix du marché actuel, le kWh est acheté 8,2 centimes d’euros par nos fournisseurs. Avec la nouvelle méthode, il serait acheté 11,7 centimes: ça fait quand même un écart de plus de 44%.

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Lechypre d’affaires : Électricité, vers une nouvelle flambée des prix ? - 25/02
3:05

Résumons: le cout de l’électricité augmente de plus de 40%, mais nos factures de seulement 20%. Pourquoi cet écart? Parce que la loi prévoit que si les marchés de marché montent beaucoup, EDF va faire de gros profits, et qu’une partie de ces profits doit par un mécanisme complexe être redistribué aux consommateurs.

Mais cette redistribution n’amortirait que la moitié du choc. Rappelons que ça concerne 80% des ménages qui sont dépendants directement ou indirectement du tarif réglementé.

Emmanuel Lechypre