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Économie

“Je vais droit vers la banqueroute”: ce chef d’entreprise se dit asphyxié par les impôts en France

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Les Français se sentent-ils asphyxiés par les impôts? C’est le débat du jour dans Estelle Midi ce mercredi 18 juin.

Est-ce que les Français ont des raisons d’en avoir ras-le-bol des impôts? Il y a en tout cas des chiffres qui posent question, des chiffres publiés par le ministère de l’Économie. Il s’agit de faire le point sur les gagnants et les perdants de la redistribution. De fait, un ménage (considéré comme pauvre) qui a un revenu annuel de 10.890 euros touchera au final 25.330 euros en incluant les aides sociales qu’il perçoit ainsi que l’accès aux services publics comme la santé, la garde d’enfants ou l’éducation.

Un ménage modeste qui a un revenu de 21.660 euros par an, touchera finalement 29.550 euros. Tout bascule ensuite. À partir de 36.240 euros de revenus annuels, vous payez des impôts, payez plus cher l’accès à certains services publics en vertu du coefficient familial et avez le droit à moins d’aides. Et finalement, le résultat devient “négatif”. 36.240 euros de revenus annuels, mais en fait, il ne vous en reste que 33.770.

Un phénomène qui ne fait s’accroître ensuite. Un ménage considéré comme plutôt aisé avec 54.420 euros de revenus annuels touchera en réalité 40.970 euros. Enfin, pour un ménage aisé à 136.590 euros annuel, il restera 78.480 euros.

Où vont nos impôts?

Pour savoir où vont les impôts, il suffit d’aller sur le site internet du ministère de l’Économie et des finances, sur économie.gouv.fr. À la rubrique “À quoi mes servent mes impôts?”, on apprend ainsi que pour 1.000 euros d’impôts payés, 561 euros vont à la protection sociale (retraites, santé, famille, chômage…), 88 euros à l’éducation, 66 euros au fonctionnement des administrations publiques, 59 euros au soutien des activités économiques, 50 euros au transport et aux équipements publics.

Il y a aussi la fameuse question de la dette: pour 1.000 euros d’impôts payés, elle coûte 31 euros. Même somme consacrée à la Défense. La recherche “coûte” 30 euros, 26 euros vont à la culture et aux loisirs, 25 euros à la sécurité, 17 euros à l’environnement, 11 euros aux infrastructures et 5 euros à la justice.

Ras-le-bol fiscal : vous sentez-vous asphyxiés par les impôts ? - 18/06
Ras-le-bol fiscal : vous sentez-vous asphyxiés par les impôts ? - 18/06
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"Trop d'impôt tue l'impôt"

"Les actifs de la classe moyenne sont les vaches à lait de tout le système. On est taxés sur tout dans ce pays... Ils sont à deux doigts de taxer l'eau de pluie. On n'en peut plus”, dit Juliette Briens dans l'émission Estelle midi ce mercredi.

"Je commence à en avoir ras-le-bol. On a des aides qui partent dans tous les sens pour n'importe qui. On a Larcher qui se paie un fauteuil à 40.000€ avec nos impôts. Ils ont un train de vie indécent !", s’insurge Nicolas, commercial dans le Var. Globalement, les Français se disent contents de payer des impôts pour financer notre système, mais déplore des inégalités et des abus.

Alexandre, lui, assure que son taux d'imposiion avec sa femme est de 41%. "On en est la en France. Je n'ai pas le droit de gagner de l'argent! C'est insupportable..." Charles, chef d’entreprise vers Bordeaux, partage l’avis des autres auditeurs: “je commence à voir le vent tourner au bout d’un an et demi de patronat. C’était un business vraiment florissant pendant les 3/4 années où j’exerçais en tant que particulier, où j’obtenais des crédits facilement auprès de ma banque. Mais là, le vent a tourné”.

Ce loueur de monospace en indépendant poursuit: “J'ai reçu une régularisation de l’Urssaf et qui prend 40 à 50% de ce que je me verse. On rajoute à ça les crédits, la TVA, etc, ce n'est pas rentable. Je vais droit vers la banqueroute alors que l’activité en elle-même se porte très bien”. Pour lui, trop d’impôt tue donc l’impôt. Il pense ainsi à repasser en particulier, même s’il ne cotisera plus.

C.A