L'État prévoit d'augmenter la taxe soda: une solution efficace pour réduire la consommation?

L'Assemblée nationale s'attaque, ce lundi, à l'examen du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2025, en reprenant la version adoptée au Sénat fin novembre avant la censure du gouvernement Barnier. Cette dernière prévoit notamment une augmentation de la taxe sur les sodas. Cette taxe progressive avait été instaurée en 2012.
Cette mesure cible les boissons contenant du sucre ajouté: sodas, boissons aux fruits, à base de cacao, café, thé, limonades, mais aussi certaines boissons à base de lait animal ou végétal.
Le principe est simple: plus la quantité de sucre est importante, plus la taxe est élevée. Actuellement, cette taxe représente 21 centimes sur le prix d’une bouteille de 1,25l de Coca-Cola et 29 centimes sur le modèle de 1,75l. Après augmentation de la taxe, le prix des bouteilles s'élèvera à 1,85 euro pour le petit modèle, et 2,20 pour le grand, qui sont les deux formats les plus achetés.
Un impact positif aux États-Unis
La taxe soda existe depuis 2012 et a été augmentée en 2018. Les parlementaires avaient demandé un rapport d’évaluation, mais ils ne l’ont toujours pas obtenu. Néanmoins, du côté des consommateurs, une étude menée par les économistes de TSE et l’Inrae estime qu’une taxe de 0,20€ par litre sur les boissons sucrées sans alcool pourrait réduire la consommation individuelle annuelle de sucre d'au moins 2 kg par an en moyenne et de plus de 5 kg, soit environ 3 cuillères à café par jour, pour les 5 % de la population adulte le plus en surpoids. Ce qui permettrait d'éviter environ 640 décès.
Aux États-Unis l'impact de cette taxe a été très important. Les autorités ont observé une baisse de 33% de la consommation, alors que la taxe avait été augmentée de 33%.