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Économie

Les titres-restaurant ne pourront plus être utilisés dans les supermarchés à partir du 1ᵉʳ janvier 2025

Titres-restaurant (illustration)

Titres-restaurant (illustration) - MYCHELE DANIAU / AFP

Conséquence directe de la motion de censure et de la chute du gouvernement de Michel Barnier, le texte qui devait prolonger l’achat dans les supermarchés de produits non consommables immédiatement avec ses tickets-restaurant, ne pourra pas être voté avant le 1ᵉʳ janvier.

Utiliser ses titres-restaurant au supermarché pourrait ne plus être possible après le 1ᵉʳ janvier 2025, a affirmé lundi la secrétaire d'État démissionnaire à la consommation Laurence Garnier, qui estime que la chute du gouvernement Barnier va empêcher le Sénat de voter la reconduction du dispositif.

"Cette dérogation, qui était permise par la loi, (...) ne sera plus possible à partir du 1ᵉʳ janvier", a jugé Laurence Garnier, interrogée par France Bleu.

La loi ne permet actuellement d'acheter certains produits alimentaires au supermarché avec des titres restaurants que jusqu'au 31 décembre 2024. Une prolongation de deux ans de cette échéance avait été votée fin novembre par l'Assemblée nationale mais doit être confirmée par un vote au Sénat.

"Moins de pouvoir d'achat grâce au RN"

Or, la Commission des affaires sociales du Sénat n'a prévu d'examiner cette prolongation mercredi qu'à une seule condition: qu'un gouvernement ait été nommé à cette date. Un calendrier trop serré, selon Laurence Garnier. "Les Français ne pourront plus utiliser leurs titres-restaurants dès le 2 janvier 2025 pour leurs courses de farine, beurre, huile et tous les produits alimentaires non directement consommables", a-t-elle affirmé lundi sur X.

"Moins de pouvoir d'achat grâce au Rassemblement national allié à l'extrême-gauche", a-t-elle encore déploré.

Le dispositif permet actuellement à 5,4 millions de salariés en France d'utiliser leurs "tickets resto" pour acheter en rayons des produits nécessitant préparation (farine, pâtes, riz, viande, etc.).

Les restaurateurs le déplorent. "Le titre-restaurant devient un titre alimentaire, il perd définitivement son objet", s'était désolée mi-novembre Catherine Quérard, présidente du syndicat patronal des restaurateurs GHR.

Selon le GHR, la part des recettes en titres-restaurant dans la restauration a diminué depuis deux ans, tandis que celle dépensée dans la grande distribution est passée de 22,4% fin 2022 à 30,1% mi-2024. Thierry Marx, patron de l'autre organisation du secteur, l'Umih, s'était déjà élevé mi-octobre contre la prolongation de la dérogation qu'il qualifiait de "scandale".

C.A avec AFP