"Les transporteurs routiers usent nos routes sans participer à leur financement": vers un retour de l'écotaxe?

Deux régions semblent particulièrement intéressées par cette possibilité: l'Alsace et l'Île-de-France que les camions traversent en nombre.

Parmi les mesures du projet de loi Climat, l'écotaxe pourrait faire son grand retour. Mais cette fois-ci, cela se déroulerait au niveau local. Les départements ou régions auraient la gestion de certaines routes nationales et pourront donc mettre en place une contribution poids lourds.

Sur la RN20 qui traverse l'Essonne, un véhicule sur cinq est un camion. “Ce n’est pas normal”, dénonce François Durovray, président du conseil départemental du département.

Les poids lourds empruntent cet itinéraire pour éviter l'autoroute et ses péages déplorent François Durovray, le président du département.

“La nationale 20 est empruntée par des camions qui veulent éviter les péages de l’autoroute A10. Chaque jour, ce sont 10.000 camions qui passent sur cette route”, assure-t-il.

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Une mesure uniquement fiscale ?

Il plaide donc pour une taxe sur les poids lourds qui serait mise en place par la région. “Ces transporteurs routiers aujourd’hui usent nos routes sans participer à leur financement. Et l’écotaxe, c’est un moyen de les faire participer à ce financement, à l’entretien de nouveaux réseaux routiers, et le financement de nouvelles mobilités”, indique-t-il.

Un retour de l'écotaxe serait une catastrophe pour le secteur du transport, prévient l'un de ses représentants, Jean-Marc Rivera.

“Cette mesure qu’on nous annonce est purement fiscale, elle n’a aucun impact sur l’environnement. Donc nous nous interrogeons sur la pertinence de cette proposition”, affirme-t-il.

Le département de l'Essonne se dit prêt à lancer cette contribution sur les poids lourds le plus vite possible sur la route nationale 20 afin de diminuer le nombre de camions.

Nicolas Ropert avec Guillaume Descours